Lors de la 22ᵉ session ordinaire du Conseil des gouverneurs suivie de la 12ᵉ Assemblée générale extraordinaire de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), qui s’est tenue le jeudi 21 mars à Abidjan, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a annoncé une augmentation significative des décaissements en faveur des projets déjà en cours. Les chiffres révèlent une hausse impressionnante de 17,42 % par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi 317,46 millions d’unités de compte en 2023.
Cette dynamique s’est également reflétée dans le portefeuille des prêts de la Banque, enregistrant une augmentation de 18,06 %, avec des engagements nets cumulés atteignant 847,06 millions d’unités de compte pour 185 opérations par rapport à l’exercice précédent. Les revenus des intérêts ont suivi une trajectoire similaire, enregistrant une croissance de 39 %, tandis que le total des revenus a augmenté de 17 %, se félicite la présidente sortante du Conseil des gouverneurs, Nialé Kaba.
En outre, les bénéfices de la Banque pour l’exercice 2023 ont connu une progression notable, avec une augmentation de 12 %, passant de 5,04 millions d’unités de compte à 5,67 millions d’unités de compte. Soulignant davantage cette tendance positive, Nialé Kaba a indiqué qu’en juin 2023, le bilan de la Banque a enregistré une croissance significative, atteignant 1 252,58 millions d’unités de compte, représentant 121,40 % de l’objectif projeté pour la fin de l’année 2025.
George Agyekum Donkor, président de la BIDC, a également exprimé sa vision d’expansion, affirmant que la Banque augmentera son niveau d’engagement pour améliorer sa rentabilité. Il a notamment annoncé l’intégration de membres non régionaux dans le cadre d’une stratégie visant à accroître les ressources financières de la Banque et à atteindre les objectifs d’investissement fixés.
Parallèlement, la 12ᵉ réunion extraordinaire a été l’occasion de discuter des réformes de gouvernance au sein de la Banque. Parmi les changements majeurs, on compte l’instauration d’une gouvernance tournante entre les trois pays actionnaires majoritaires, à savoir le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Désormais, la présidence de la BIDC sera aussi tournante entre ces trois nations, avec une durée de mandat allongée à cinq ans, renouvelable une fois, contre quatre ans auparavant.