Le secteur bancaire burkinabè a connu une contre-performance en janvier 2024 par rapport au mois de décembre 2023, en termes de mobilisation de l’épargne du fait du rétrécissement de 128,8 milliards de francs FCFA de la masse monétaire. Cette situation a engendré la diminution des dépôts dans les banques commerciales à hauteur de 97,9 milliards de FCFA, soit -4,8%, des billets et pièces en circulation de -20, 2 milliards de FCFA, soit -0,02 ainsi que des dépôts à terme et comptes d’épargne à régime spécial ouverts auprès des banques, – 11,1 milliards de francs FCFA, soit -0,5%.
La baisse des dépôts n’a pas entamé la volonté des banques au financement de l’économie. En effet, en baisse de manière consécutive depuis 5 mois, les crédits octroyés par les institutions bancaires sur la même période se sont situés à 145,7 milliards de FCFA, en hausse de 67,6 milliards de FCFA. Par nature de débiteur, 53, 4% des crédits ont été octroyés aux autres sociétés non financières, 19,3% aux particuliers hors personnel de banques et 11,9 % aux sociétés non financières publiques.
Selon l’objet, 49,5% des crédits sont contractés pour des besoins de trésorerie, 19,6% pour d’autres besoins et 18,1% pour la consommation.