Le Burkina Faso s’efforce de renforcer ses mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans le cadre d’une initiative en cours du Groupe d’action financière (GAFI). Lors d’une communication orale au Conseil des ministres du jeudi 25 avril 2024, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, a souligné l’importance de la participation du pays aux réunions « face-à-face » du GAFI à Cape Town, en Afrique du Sud, prévues du 6 au 16 mai 2024.
Le GAFI, organisme intergouvernemental, vise à lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. L’inclusion du Burkina Faso sur la liste des juridictions sous surveillance renforcée, ou « liste grise », en février 2021, a mis en lumière des lacunes dans les dispositifs nationaux de lutte contre ces menaces.
Depuis, le Burkina Faso a élaboré un plan d’actions avec un échéancier de mise en œuvre fixé au 31 décembre 2022. Dans le cadre de ce processus, le pays présente régulièrement des rapports de progrès aux évaluateurs du Groupe conjoint Afrique/Moyen-Orient.
La présentation du huitième rapport lors de la rencontre à Cape Town représente une étape cruciale pour le Burkina Faso. Le pays souhaite démontrer son engagement à respecter ses obligations internationales et à mettre en œuvre intégralement le plan d’actions de l’ICRG/GAFI, dans l’espoir de sortir de la liste grise.
Le ministre a affirmé que cette démarche témoigne de la volonté du Burkina Faso de prendre des mesures fermes et décisives pour renforcer son système de prévention et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Par la rédaction