Le Burkina Faso traverse actuellement une période économique turbulente, marquée par une crise sécuritaire et humanitaire persistante. Cette situation a inévitablement des répercussions sur les activités économiques des entreprises. Néanmoins, la direction générale des Impôts (DGI) a réussi à mobiliser 291 milliards de FCFA à la fin du premier trimestre 2024. Cela représente 18 % de l’objectif annuel de 1 565 milliards de FCFA, selon les données révélées lors d’une rencontre entre la DGI et la Commission des Finances et du Budget (COMFIB) de l’Assemblée Législative de Transition.
Ce taux de recouvrement de 18 % est nettement inférieur aux attentes et met en lumière les défis auxquels la plus grande régie de recettes du pays doit faire face. Les membres de la COMFIB ont rencontré la DGI pour comprendre les difficultés actuelles que vit cette direction dans leur mission de mobilisation des ressources financières.
Pour stimuler le taux de recouvrement, la Directrice Générale des Impôts, Talato Eliane DJIGUEMDE/OUEDRAOGO, a souligné la nécessité de mettre en œuvre des actions prioritaires, y compris des projets de digitalisation et des solutions numériques innovantes.
Cependant, la DGI est confrontée à plusieurs préoccupations majeures, notamment le déséquilibre entre l’effectif du personnel et les missions de recouvrement, ainsi que des problèmes d’infrastructures, d’équipement, et de réseau informatique. De plus, les difficultés de fonctionnement de certaines unités et sous-unités de recouvrement, exacerbées par la situation sécuritaire, compliquent davantage les opérations.
La DGI dispose d’environ 470 services répartis à travers le territoire national, comptant 2 410 agents (1 959 hommes et 451 femmes). Malgré les performances remarquables de la DGI en 2021 (110 %) et en 2022 (109 %), la baisse à 97,8 % en 2023 met en évidence les obstacles rencontrés.
Il est donc impératif pour la DGI de surmonter ces défis afin d’atteindre ses objectifs de recouvrement et d’assurer un financement stable pour les besoins essentiels du pays. Les efforts pour renforcer les capacités de la DGI et améliorer son efficacité seront cruciaux pour l’avenir économique du Burkina Faso.
Par la rédaction