Les onzièmes assises de l’Assemblée Générale des projets et programmes de développement (PPD) du Burkina Faso se sont tenues, ce vendredi 10 mai 2024, sous le thème « facteurs limitant l’efficacité dans la mise œuvre des projets et programmes de développement : cas des avis de non-objection (ANO), des procédures et mécanismes de passation des marchés des PPD et le non-alignement des partenaires techniques et financiers (PTF) aux référentiels nationaux ».
Il ressort des échanges que pour l’année 2023, le Burkina Faso a investi massivement dans ses projets et programmes de développement (PPD), mobilisant près de 5 781 milliards de FCFA dans 180 projets répartis dans 18 ministères. Pourtant, les performances physiques et financières demeurent mitigées, ce qui soulève des questions sur l’efficacité de la mise en œuvre des plans de développement.
Investissement et financement
Le coût total des PPD s’élève à 5 781 milliards de FCFA, avec des contributions significatives de l’État et de ses démembrements, qui ont alloué 1 226 milliards de FCFA. Les partenaires au développement, au nombre de 67, ont fourni une part majoritaire des financements à hauteur de 3 791 milliards de FCFA.
Les fonds ont été mobilisés de diverses manières, notamment sous forme de prêts (43,5%), de subventions et dons (34%), de ressources propres de l’État (21,2%) et de contributions des bénéficiaires (1,3%).
Performances financières
Parmi les 163 PPD étudiés, les décaissements ont atteint 770,9 milliards de FCFA, soit un taux de décaissement de 68,1%. Les contributions de l’État se sont élevées à 89,1 milliards de FCFA, tandis que les partenaires au développement ont apporté 667,1 milliards de FCFA.
Cependant, seuls 54 projets ont atteint un taux d’exécution financière satisfaisant, dépassant les 80%, ce qui souligne des difficultés à traduire les investissements en réalisations concrètes.
Performances physiques
Le taux d’exécution physique global des PPD s’est établi à 63,4%, ce qui indique que de nombreux projets peinent à atteindre les objectifs fixés. Deux ministères ont enregistré des performances satisfaisantes, tandis que 12 ont affiché des performances moyennes. Parmi les projets, 73 ont réalisé un taux d’exécution physique supérieur à 80%, signifiant des performances satisfaisantes, alors que 56 projets ont affiché des performances moyennes.
Les résultats de 2023 mettent en évidence des performances globalement moyennes des projets de développement au Burkina Faso. Malgré l’investissement important consenti, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Il est donc crucial de renforcer le suivi et la gestion des projets pour maximiser leur impact sur le développement du pays. Ces chiffres doivent servir d’appel à l’action pour les autorités et les partenaires, afin d’améliorer l’efficacité des investissements dans les années à venir.