Le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une augmentation générale de capital exigible de 117 milliards de dollars. Cette initiative stratégique porte le capital autorisé de l’institution de 201 milliards de dollars à 318 milliards de dollars, permettant à la BAD de maintenir et d’amplifier ses capacités de prêt.
L’annonce a été faite par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors d’une conférence de presse à Nairobi, marquant la clôture des Assemblées annuelles du Groupe. Adesina a exprimé sa gratitude envers les actionnaires pour leur confiance renouvelée : « Le capital exigible supplémentaire nous permet de maintenir et de tirer parti de notre puissance de feu, tout en préservant notre notation. Je suis reconnaissant envers les actionnaires du groupe et honoré par leur niveau de confiance dans l’institution. »
Cette augmentation de capital s’inscrit dans un contexte où les besoins en financement du développement dans les pays membres de la BAD augmentent, exacerbés par les défis économiques mondiaux croissants. La décision répond également aux appels de la communauté économique mondiale pour que les banques multilatérales de développement jouent un rôle accru dans le programme de réforme et d’évolution du G20.
Solidité financière et notations AAA réaffirmées
Le soutien financier et stratégique à la BAD se manifeste aussi dans la confirmation de ses notations AAA par les quatre agences de notation majeures – Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch, et Japan Credit Rating (JCR). Hassatou Diop N’Sele, vice-président pour les finances et directeur financier du Groupe, a souligné que ces notations mettent en évidence la robustesse de la BAD en matière de gestion des fonds propres, de couverture de liquidité, et de soutien des actionnaires.
La réaffirmation de ces notations malgré la dégradation des notes de certains des principaux actionnaires AAA de la banque souligne la stabilité et la fiabilité de la BAD en tant qu’institution financière de premier plan. N’Sele a ajouté que cette augmentation de capital est cruciale pour satisfaire aux critères de capital exigible nécessaires pour soutenir la croissance des prêts de la banque.
Réponse à une nécessité pressante
L’augmentation de capital remboursable permet à la BAD de répondre efficacement aux besoins substantiels de financement pour le développement de ses pays membres. Elle renforce également la position de la banque face aux pressions pour accroître les ressources disponibles en réponse aux défis mondiaux.
En concluant la conférence, Adesina a réitéré la mission de la BAD de mobiliser des ressources supplémentaires et de maximiser l’impact de chaque dollar investi : « C’est une démonstration majeure de la foi et de la confiance que nos actionnaires ont en nous, et de notre capacité à bien utiliser nos ressources pour mobiliser des capitaux supplémentaires afin d’en faire encore plus. »
Par Drissa Ouattara