Le dernier bulletin statistique révèle une augmentation notable de la dette publique du Burkina Faso à fin mars 2024. En valeur nominale, l’encours de la dette de l’Administration Centrale a atteint 7 148,29 milliards de FCFA, contre 6 947,90 milliards de FCFA à fin décembre 2023, marquant ainsi une hausse de 2,9%. Cette dette se répartit en 43,3% de dette extérieure et 56,7% de dette intérieure.
Hausse de la dette extérieure
L’encours de la dette extérieure s’établit à 3 097,52 milliards de FCFA (5 104,98 millions de USD) à fin mars 2024, soit une augmentation de 4,4% par rapport à fin décembre 2023. Cette croissance est principalement due aux tirages nets sur les emprunts extérieurs (+112,68 milliards de FCFA) et à la variation des taux de change (+13,0 milliards de FCFA).
La dette extérieure se décompose comme suit :
- 88,4% envers les organismes multilatéraux
- 8,3% envers les créanciers bilatéraux
- 3,4% envers les banques commerciales
Notons que 32,6% de cette dette est exposée aux fluctuations des devises étrangères, hors euro.
Légère augmentation de la dette intérieure
La dette intérieure a également connu une légère hausse de 1,8%, passant de 3 980,84 milliards de FCFA à 4 050,77 milliards de FCFA à fin mars 2024. Cette dette est majoritairement constituée de dette de marché, avec les Bons et Obligations du Trésor représentant 79,9% de l’encours total.
Durant le premier trimestre 2024, les émissions de titres publics sur le marché financier sous régional ont permis de mobiliser 170,70 milliards de FCFA, répartis entre 93,9 milliards de FCFA pour les Bons du Trésor et 76,8 milliards de FCFA pour les Obligations du Trésor.
Ratio dette/PIB et service de la dette
Le ratio de la dette par rapport au PIB, basé sur les chiffres de fin décembre 2023, s’élève à 57,9%. En termes de service de la dette, les paiements effectués entre janvier et mars 2024 se chiffrent à 268,67 milliards de FCFA, enregistrant une baisse de 9,0% par rapport au premier trimestre 2023 (295,30 milliards de FCFA). Ces paiements sont répartis entre créanciers extérieurs (25,72 milliards de FCFA, soit 9,6%) et créanciers intérieurs (231,53 milliards de FCFA, soit 90,4%).