Le 17 juillet 2024, le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a finalisé, les quatrième et cinquième examens de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du Niger, ainsi que le premier examen de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la viabilité (RSF). Cette décision ouvre la voie à un décaissement immédiat d’environ 71 millions de dollars pour le pays, dans le cadre de ces deux mécanismes.
Selon la note du FMI, depuis la prise de pouvoir militaire en juillet 2023, le Niger traverse une période d’instabilité politique, exacerbée par des sanctions internationales qui ont lourdement pesé sur l’économie et les conditions sociales. Cependant, une lueur d’espoir apparaît à l’horizon avec une croissance économique prévue à 10,6 % pour 2024, principalement grâce au début des exportations de pétrole et à une reprise dans le secteur agricole, aidée par la levée des sanctions.
Jusqu’à juin 2023, la mise en œuvre du programme économique était sur la bonne voie. Toutefois, la crise politique a provoqué l’accumulation d’arriérés de dettes et perturbé la réalisation de certains critères structurels, comme l’adoption d’une stratégie de gestion des recettes pétrolières. En réponse, les autorités nigériennes ont adopté des mesures correctives.
Le FMI souligne l’importance de maintenir un engagement fort envers les objectifs du programme, malgré les défis actuels. Parmi les priorités identifiées, il y a la mise en place d’une stratégie de gestion des recettes pétrolières pour assurer la transparence et protéger la politique budgétaire des fluctuations des prix du pétrole, la révision du Code général des impôts pour élargir la base fiscale, et le renforcement de l’Institution supérieure de contrôle des finances publiques pour améliorer la gouvernance.
L’achèvement des examens permet un décaissement immédiat de 19,74 millions de DTS (environ 26 millions de dollars) pour la FEC, portant le total à 157,92 millions de DTS (environ 210 millions de dollars), et de 34,216 millions de DTS (environ 45 millions de dollars) pour le RSF. Ces fonds visent à soutenir les réformes clés et les efforts d’assainissement budgétaire nécessaires pour stabiliser l’économie du Niger et renforcer sa résilience face aux chocs climatiques.
Par D.Ouattara