Pour combler un déficit budgétaire estimé à 603,3 milliards de FCFA en 2024, le Burkina Faso a engagé une stratégie agressive de mobilisation de ressources. Au cours du premier trimestre, le pays a réussi à lever par adjudication des Bons et Obligations du Trésor (BOAT), 162,35 milliards de FCFA, suivi de 178,65 milliards de FCFA au deuxième trimestre, soit une mobilisation totale de 341 milliards FCFA avec une durée moyenne des emprunts de 4,05 années.
Ces mobilisations représentent respectivement 10 % et 8 % du montant total mobilisé par les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au cours des deux premiers trimestres de l’année.
Au deuxième trimestre 2024, l’encours de la dette de marché burkinabè s’élevait à 1 872 milliards de FCFA sur un total de 15 793 milliards de FCFA dans l’ensemble de l’UEMOA, soit une part de 12 %. En termes de répartition de détention du portefeuille des titres publics, le Burkina Faso occupe la troisième place, derrière la Côte d’Ivoire et le Sénégal, avec respectivement 4 252 milliards de FCFA et 2 623 milliards de FCFA.
Le taux moyen pondéré des montants levés par le Burkina Faso au cours du deuxième trimestre varie de 7,34 % à 8,91 %, révélant les conditions de marché relativement onéreuses auxquelles le pays fait face. Les détenteurs des titres publics du Burkina Faso résident majoritairement au Burkina Faso (815 milliards FCFA), suivis du Sénégal (427 milliards FCFA) et de la Côte d’Ivoire (233 milliards FCFA).
Par Ouattara