À fin juin 2024, les finances publiques burkinabè ont enregistré une augmentation significative des recettes, atteignant 1 491,5 milliards de FCFA, soit une hausse de 12% par rapport à juin 2023. Cette performance est principalement tirée par une progression de 18,9% des recettes fiscales, qui se chiffrent à 1 263,2 milliards de FCFA. Les impôts sur les biens et services (+103,4 milliards de FCFA) et sur le commerce extérieur (+113,1 milliards de FCFA) ont particulièrement contribué à cette croissance.
Cependant, cette embellie est contrebalancée par une forte baisse des dons, qui chutent de 43,7%, soit 73,3 milliards de FCFA en moins, en raison d’une réduction des apports des organisations internationales.
Sur le plan des dépenses, une augmentation de 4,6% est observée, les dépenses atteignant 1 814,4 milliards de FCFA. Cette hausse est principalement due à une augmentation des charges, notamment les rémunérations des salariés (+13%) et l’utilisation de biens et services (+44,1%). En revanche, les investissements publics sont en repli, avec une baisse de 8,6%, principalement dans les actifs fixes et non produits.
Malgré ces évolutions contrastées, le besoin de financement de l’État burkinabè s’améliore de 19,8%, s’établissant à 322,9 milliards de FCFA. Cette amélioration est rendue possible grâce à une accumulation nette de passifs de 392,8 milliards de FCFA.
Par Ouattara