En pleine crise sociale, Peter Obi, ancien candidat à la présidence du Parti travailliste, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur les dépenses excessives du gouvernement nigérian, qu’il considère comme l’une des principales causes du déclin des normes éducatives dans le pays. Dans une série de messages publiés sur X vendredi dernier, Obi a vivement critiqué le coût astronomique de la gouvernance, symbolisé par les SUV à 160 millions de nairas payés par le Trésor public au profit des parlementaires, un luxe qu’un titulaire de doctorat nigérian ne pourrait s’offrir qu’après 85 ans d’économies.
Obi a mis en lumière l’écart frappant entre les priorités gouvernementales et les besoins réels du pays, en soulignant que, tandis qu’un maître de conférences de Grade 2 gagne à peine 150 000 nairas par mois, un parlementaire moyen touche environ 21 millions de nairas mensuels. Cette disparité, selon lui, reflète une gestion irresponsable des finances publiques qui néglige cruellement l’investissement dans l’éducation, au profit de dépenses excessives pour une élite politique déconnectée des réalités.
Il a également remis en question les récentes déclarations du Secrétaire exécutif de la Commission nationale des universités (NUC) sur la nécessité de former davantage de titulaires de doctorat pour résoudre les problèmes du système éducatif. Obi a pointé du doigt les obstacles systémiques, tels que la lenteur excessive pour obtenir un doctorat au Nigeria et le manque de reconnaissance financière pour les universitaires, qui rendent ces réformes presque impossibles sans un changement radical de la part du gouvernement.
Pour Obi, l’heure est venue pour le Nigeria de passer d’une culture politique basée sur la consommation à une culture valorisant la production, l’innovation et l’expertise. Il a plaidé pour une réorientation des ressources vers l’éducation, affirmant qu’un tel changement est crucial pour restaurer la place du Nigeria dans le classement mondial de l’éducation et pour élever la qualité de son système d’enseignement supérieur.
Par Ouattara