En juin 2024, le Burkina Faso a enregistré une légère augmentation du volume des crédits bancaires, atteignant 170,5 milliards de F CFA, soit une hausse de 0,6 % par rapport au mois de mai. Sur une base annuelle, cette progression reste modeste avec une augmentation de seulement 0,2 %.
L’analyse des bénéficiaires de ces crédits révèle des dynamiques intéressantes. Les Institutions sans but lucratif au service des ménages ont connu une augmentation spectaculaire de leurs crédits, avec une croissance de 665,4 % par rapport au mois précédent. Les crédits accordés aux administrations centrales ont également augmenté de 35,4 %, tandis que ceux des entreprises individuelles ont progressé de 27,0 %.
Cependant, cette hausse globale a été atténuée par une baisse significative des crédits alloués au personnel des banques (-54,9 %), aux sociétés publiques non financières (-48,0 %), et aux particuliers (-15,6 %).
Du point de vue des finalités des crédits, la consommation a été le principal moteur de la croissance, enregistrant une augmentation de 29,9 %, suivie des crédits pour « autres motifs » qui ont grimpé de 50,0 %. En revanche, les crédits destinés à l’immobilier ont chuté de 33,5 %, ceux de trésorerie de 28,1 %, et les crédits à l’équipement ont reculé de 6,2 %.
Sur une base trimestrielle, le deuxième trimestre 2024 affiche une moyenne de 170,17 milliards de F CFA en crédits octroyés, soit une progression de 13,9 % par rapport au trimestre précédent. Comparé au même trimestre de 2023, la hausse est encore plus marquée, atteignant 21,9 %.
Par Ouattara
