Le rapport 2023 de la Commission bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) révèle des performances notables pour le Burkina Faso, qui se positionne comme la troisième puissance bancaire de l’Union, derrière la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Avec 16 banques, deux succursales de banques, 4 établissements financiers à caractère bancaire, et une succursale d’établissement financier à caractère bancaire, le pays se distingue par une dynamique bancaire robuste.
Le secteur bancaire burkinabè a enregistré un total bilan de 9 111 milliards FCFA, représentant 13,8 % du total bilan de l’UMOA, qui s’élève à 65 921 milliards FCFA. Les 362 guichets, 595 GAB/DAG, et les 3 110 393 comptes bancaires ouverts témoignent de l’importance de ce secteur, soutenu par un effectif de 4 189 employés.
Les banques sous-régionales dominent le paysage financier burkinabè, avec un total de 9 établissements contre 7 banques internationales. Fait notable, les Burkinabè détiennent la majorité des actions du secteur bancaire national, avec une part de 40,7 %, loin devant le Sénégal (29,1 %) et la Côte d’Ivoire (20,4 %). Les investisseurs étrangers hors UMOA ne possèdent que 22,8 % des actions.
En 2023, les établissements de crédit du Burkina Faso ont réalisé un bénéfice net de 142 milliards FCFA. Avec un ratio de solvabilité de 14,2 %, bien au-dessus du seuil minimal de 11,5 % exigé par l’UMOA, le secteur bancaire burkinabè affiche une solidité remarquable. De plus, il se distingue par une excellente liquidité, avec un coefficient de 112,5 %, contre une norme communautaire fixée à 75 %.
Les établissements bancaires d’importance systémique nationaux, représentant 55,8 % de part de marché, ont contribué à 76,4 % du bénéfice net provisoire du secteur. Ces performances confirment la position stratégique du Burkina Faso dans l’architecture bancaire de l’UMOA, renforçant son rôle de pilier économique sous-régional.
Par Ouattara