L’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso a donné son feu vert à l’unanimité, le 2 septembre 2024, pour la ratification de deux accords de financement visant à transformer le réseau routier du pays. Ces accords portent sur le Projet de réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire et Banfora-Orodara (PRéBBO), ainsi que sur l’élargissement et la modernisation de la RN4, incluant l’accès à l’université Thomas-Sankara à Ouagadougou.
Le gouvernement burkinabè, représenté par le ministre des infrastructures Adama Luc Sorgho, prévoit de mobiliser un budget de 152,7 milliards de F CFA pour le PRéBBO et de 115 milliards de F CFA pour l’amélioration de la RN4. Les financements proviennent principalement de prêts de la Banque Islamique de Développement (BID) et de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), ratifiés respectivement le 16 mars et le 9 avril 2024.
Des Projets Stratégiques pour le Développement Économique et Social
Le PRéBBO a pour objectif de renforcer le commerce régional en facilitant les échanges économiques, en accélérant la vente des produits agro-sylvo-pastoraux et en renforçant les échanges culturels et la cohésion sociale tant au niveau national que sous-régional. Le projet, financé en grande partie par la BID à hauteur de plus de 89 milliards de F CFA et complété par un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD) et une contribution de l’État burkinabè, s’étendra sur une durée de quatre ans avec un remboursement sur 20 ans.
Quant au projet d’élargissement et de modernisation de la RN4, il vise à fluidifier la circulation dans les communes de Ouagadougou et de Saaba. Ce projet de 38 mois inclut l’élargissement de la section urbaine de la RN4 à 2 x 2 voies sur 21,25 km, ainsi que l’amélioration de la voie d’accès à l’université Thomas-Sankara. Le coût total de 115 milliards de F CFA est cofinancé par Vista Bank Burkina Faso, l’État burkinabè, et la BOAD, dont les fonds sont spécifiquement ratifiés par la législation.
Un Engagement Ferme pour le Développement Infrastructurel
Lors des délibérations, la Commission des Finances et du Budget (COMFIB) de l’ALT, représentée par la députée Sephorah Anita Traoré, a souligné l’importance de ces projets pour le développement économique et social du Burkina Faso. Elle a noté que ces infrastructures permettront non seulement d’améliorer la qualité de vie des citoyens, mais aussi de renforcer la compétitivité du pays dans la sous-région ouest-africaine.
La ratification de ces accords marque une étape cruciale dans la modernisation des infrastructures routières du Burkina Faso, ouvrant la voie à des transformations économiques et sociales majeures. Les attentes sont grandes pour voir ces projets se concrétiser et apporter des bénéfices tangibles aux populations locales et à l’économie nationale.
Par Amed Coulibaly