Au Burkina Faso, les exportations de biens ont atteint 1 626,2 milliards de FCFA à fin juin 2024, marquant une forte hausse de 21,8 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est surtout due à la vente de l’or brut, qui a grimpé de 25,2 %, et du coton, qui a bondi de 32,3 %. Les noix de cajou ont aussi rapporté 44,6 milliards de FCFA en juin, renforçant les performances à l’exportation.
Malgré ces bons résultats, le Burkina Faso reste dépendant de ses ressources naturelles. Les produits miniers, principalement l’or, dominent les exportations, représentant 78 % de la valeur totale, en hausse par rapport à l’année dernière. Les produits agricoles comme le coton s’établi à 16,6 %, tandis que les produits transformés, tels que ceux issus de l’industrie, ne pèsent que 5,4 % des exportations et continuent de diminuer.
De l’autre côté, les importations ont aussi augmenté, atteignant 1 817,9 milliards de FCFA à fin juin 2024, soit une hausse de 4,2 %. Cette progression est surtout due aux achats de produits pétroliers (+13,9 %), de médicaments (+12,3 %), de machines électriques et mécaniques (+9,2 % et +16,9 % respectivement), et de véhicules (+18 %). Par contre, les importations de métaux comme le fer et l’acier ont baissé.
Les biens de consommation, comme les produits alimentaires ou les vêtements, constituent la majeure partie des importations avec 70,2 %, suivis par les biens d’équipement à 15,4 %. Les biens intermédiaires, comme les matériaux utilisés pour fabriquer d’autres produits, continuent de baisser, représentant 14,5 % des importations.
Malgré la croissance des exportations, le Burkina Faso affiche toujours une balance commerciale déficitaire de 191,7 milliards de FCFA à fin juin 2024. Ce déficit s’est toutefois réduit par rapport à l’an dernier, grâce à une hausse plus rapide des exportations comparée aux importations. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est légèrement détérioré à 89,5 %, indiquant que le pays importe encore plus qu’il n’exporte.
Par Ouattara