Les exportations du Burkina Faso ont connu une envolée notable fin juillet 2024, atteignant 1 905,6 milliards de FCFA, soit une augmentation de 23,3 % en glissement annuel. Cette dynamique est principalement soutenue par la forte demande pour l’or brut, dont les ventes ont bondi de 26,5 %, ainsi que par celles du coton (+28 %) et des noix de cajou, dont la valeur des exportations s’élève à 54,2 milliards de FCFA. Le secteur minier reste le pilier des exportations burkinabè, représentant 79,5 % du total.
En parallèle, les produits primaires, dont le coton et les noix de cajou, représentent 15,1 % des exportations, affichant une progression marginale de 0,4 point de pourcentage sur un an. Le Burkina Faso reste donc une économie largement dépendante de ses ressources naturelles, notamment de l’or et des produits agricoles, pour soutenir sa balance commerciale.
Cependant, les importations de biens continuent de dépasser les exportations, atteignant 2 171,6 milliards de FCFA à fin juillet 2024, en hausse de 5,2 % par rapport à 2023. Les principales catégories d’importations comprennent les machines mécaniques (+23 ,8 %), les machines électriques (+15,2 %), les produits pétroliers (+15,1 %) et les produits pharmaceutiques (+9,9 %). En revanche, les importations de fer, fonte, acier et produits dérivés ont chuté de 20,1 %, reflétant un ralentissement de certains secteurs industriels.
La consommation reste le moteur des importations, les biens de consommation représentant 70,2 % du total des importations, une progression de 3,1 points sur un an. Les biens d’équipement, eux, représentent 15,4 % des importations, tandis que les biens intermédiaires, en déclin, comptent pour 14,5 %, enregistrant une baisse de 4,6 points de pourcentage par rapport à 2023.
Malgré cette croissance des exportations, le Burkina Faso affiche un déficit commercial de 266,0 milliards de FCFA à fin juillet 2024. Cependant, ce déficit s’est amélioré de 252,1 milliards par rapport à l’année précédente, principalement grâce à une hausse plus soutenue des exportations par rapport aux importations.
Par Ouattara