Dans un communiqué diffusé par le Ministère de l’Économie et des Finances, le gouvernement togolais se félicite pour la révision à la hausse de la note de crédit du pays par l’agence de notation internationale Standard & Poor’s (S&P). Le Togo voit sa note de crédit passer à « B », avec une perspective équilibrée de « Stable » à « Positive ». Un signe encourageant pour l’économie togolaise, qui bénéficie des réformes et des efforts engagés depuis plusieurs années.
Selon Standard & Poor’s, cela reflète la résilience économique du pays et les progrès réalisés en matière de consolidation budgétaire et de réduction des déséquilibres extérieurs. L’agence reconnaît également la solidité des fondamentaux économiques, marquée par une croissance réelle de 6,4 % en 2023, supérieure aux prévisions initiales de 6 %. Cette performance est en grande partie attribuée au dynamisme du secteur tertiaire.
S&P précise que si cette trajectoire positive se confirme au cours des douze prochains mois, la notation pourrait encore s’améliorer, passant à « B+ ». Cette perspective souligne la confiance croissante dans l’économie togolaise, renforcée par la bonne exécution de la feuille de route gouvernementale, qui reste un point d’ancrage pour maintenir une croissance durable à moyen terme. Le taux de croissance moyen est ainsi accru à 6,0 % par an jusqu’en 2027.
L’agence met également en avant les atouts stratégiques du Togo, en particulier sa position en tant que hub régional de transport. Le Port Autonome de Lomé, seul port naturel en eaux profondes de la sous-région, joue un rôle clé dans le commerce international et contribue à la vitalité économique du pays. La plateforme industrielle d’Adétikopé est citée comme un levier essentiel pour attirer des investissements dans des secteurs variés tels que l’agroalimentaire, l’automobile et le textile.
Sur le plan budgétaire, Standard & Poor’s salue les efforts de consolidation en cours, portés par des réformes fiscales rigoureuses et une augmentation régulière des recettes publiques, estimée à 0,5 point de PIB chaque année. Ces progrès sont soutenus par le programme signé avec le FMI en mars 2024, pour un montant de 390 millions de dollars, ainsi que par le soutien de la Banque mondiale.
Toutefois, S&P rappelle que la poursuite des réformes sera essentielle pour garantir des performances économiques durables.
Par Ouattara