Selon la note de conjoncture économique des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) , en juillet 2024, l’indice des prix des principaux produits d’exportation des pays de l’union a enregistré une baisse de 5,7%, contre une augmentation de 39,1% en juillet 2023. Cette baisse s’explique par la diminution des prix de la majorité des produits agricoles.
L’indice des prix des principaux produits de base exportés par les pays de l’UEMOA a également connu une baisse en glissement mensuel, de 5,7% en juillet 2024, après une hausse de 3,0% le mois précédent. Ce recul est lié à la chute des cours de certains produits agricoles comme le cacao, le caoutchouc et le coton, qui ont respectivement baissé de 14,2%, 5,5% et 4,2%. À la même période l’an dernier, ces produits avaient enregistré des hausses de 113,8%, 77,3% et 28,5%.
De plus, les prix du gaz naturel et des fertilisants ont tous deux chuté de 6,5%, tandis que le prix du phosphate a diminué de 0,7%, contre une augmentation de 17,6% un plus tôt. Les cours du zinc ont également reculé de 0,6%, alors qu’en juillet 2023, ils avaient progressé de 3%. Cette baisse de la demande, particulièrement en Chine et en Europe, a conduit à un excédent sur le marché, entraînant une diminution des prix de ce métal.
En revanche, certains produits ont vu leurs prix augmenter, notamment l’huile de palmiste (+18%), l’huile de palme (+1,6%), ainsi que des produits agricoles tels que le café (+10,9 %), la noix de cajou (+6,4%), le bois grume (+3%) et le pétrole (+2,3%), contre une hausse de 5,3% l’année précédente. De même, les cours de l’or ont légèrement progressé de 3%, tout comme ceux de l’uranium, avec une hausse de 0,2%. En juillet 2023, l’or avait pourtant bondi de 22,9% et l’uranium de 50,8%.
Les conditions météorologiques défavorables dans les principaux pays producteurs, la faible consommation en Inde et les craintes croissantes de récession aux États-Unis expliquent notamment la hausse des prix de l’huile de palme et de palmiste. L’augmentation des prix du café au fil des décennies est, quant à elle, attribuée aux sécheresses au Vietnam et aux périodes de sécheresse au Brésil.
Concernant le pétrole, « plusieurs facteurs ont soutenu les cours, notamment l’escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah au Liban, l’amélioration de l’activité économique dans le secteur manufacturier en Chine en juin 2024, une demande particulièrement forte aux États-Unis et les prévisions d’une affluence record dans le secteur aérien mondial en 2024 », précise la note de conjoncture économique.
Par Bernadette W.Gansonré