Bank of Africa Mali (BOA Mali) continue de démontrer sa résilience face aux défis économiques et sécuritaires qui pèsent sur le secteur bancaire malien. La banque a publié ses résultats financiers pour le premier semestre 2024, montrant une dynamique de croissance soutenue malgré un environnement marqué par des tensions économiques, locales et régionales ainsi qu’une crise de liquidité qui affecte l’ensemble du secteur.
Les indicateurs clés de performance de BOA Mali sont en nette progression par rapport à l’année précédente. Le produit net bancaire (PNB) a augmenté de 4%, passant de 17,5 milliards FCFA au premier semestre 2023 à 18,2 milliards FCFA en 2024. Cette hausse est due principalement à l’amélioration de la marge bancaire nette et à une augmentation des commissions perçues. De plus, le résultat brut d’exploitation (RBE) a également progressé de 5%, atteignant 8,1 milliards FCFA contre 7,8 milliards FCFA un an auparavant, grâce à une maîtrise efficace des frais généraux qui n’ont augmenté que de 3%.
Un autre point fort des résultats de BOA Mali réside dans la réduction significative du coût du risque. En effet, celui-ci est passé de moins 5,7 milliards FCFA au premier semestre 2023 à moins 3,2 milliards FCFA en 2024, soit une baisse impressionnante de 44%. Cette diminution témoigne d’une gestion prudente du portefeuille de la banque, avec une réduction des provisions pour créances douteuses.
L’amélioration des indicateurs opérationnels et financiers a permis à BOA Mali de doubler ses bénéfices. Le résultat net a bondi de 132%, atteignant 4,9 milliards FCFA contre 2,1 milliards FCFA au premier semestre 2023. Ces chiffres montrent clairement la capacité de la banque à maintenir une croissance robuste malgré les défis économiques et sécuritaires qui persistent au Mali.
En dépit d’un contexte où le coût des ressources ne cesse de s’alourdir et où les tensions sécuritaires fragilisent l’économie, BOA Mali continue de s’imposer comme un acteur clé du secteur bancaire malien. La banque, avec une gestion rigoureuse de ses coûts et un contrôle efficace de ses risques, semble bien placée pour affronter les défis futurs tout en consolidant sa position sur le marché.
Par Ouattara