Suite à l’annonce du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de son grand oral à la radio nationale concernant un possible retrait de certains permis miniers, les sociétés West African Resources, Orezone Gold Corporation et Endeavour Mining ont tenu à rassurer leurs investisseurs sur la validité de leurs permis. Dans des communiqués publiés le lundi 7 octobre 2024, elles affirment que leurs permis d’exploitation sont toujours en vigueur.
« Actuellement, toutes les mines d’or sont inscrites à l’agenda national », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré le samedi 5 octobre dernier, lors de son intervention à la radio nationale. Le président a évoqué la possibilité de retirer certains permis d’exploitation au profit des nationaux, estimant qu’il n’était peut-être plus nécessaire de laisser l’exploitation de l’or aux multinationales. Il a également indiqué que cette dynamique se poursuivrait.
Cette déclaration a soulevé des interrogations chez les investisseurs des sociétés minières opérant au Burkina Faso. Orezone Gold Corporation, exploitant la mine de Bomboré, a publié un communiqué le lundi 7 octobre, affirmant que son permis d’exploitation reste valide. La société a précisé que le gouvernement du Burkina Faso n’a pas l’intention de retirer ou de révoquer le permis minier de Bomboré. Selon le communiqué, Orezone a pris contact avec le gouvernement, qui a confirmé que les propos du président ne concernaient que les entreprises opérant en violation des lois du pays. En revanche, les sociétés conformes à la législation, telles qu’Orezone et de nombreuses autres entreprises minières, ne sont pas visées par ce retrait potentiel.
De son côté, West African Resources Limited, également active dans l’exploitation aurifère, a publié un communiqué similaire, rassurant ses investisseurs sur la validité de son permis d’exploitation. La société affirme avoir consulté les autorités pour obtenir des clarifications et a reçu la même réponse qu’Orezone : le retrait des permis d’exploitation ne concernerait que les sociétés enfreignant les réglementations en vigueur.
Endeavour Mining, exploitant les mines de Houndé et de Mana, a aussi réagi. Dans un communiqué, la société a réaffirmé son rôle de partenaire de confiance du gouvernement burkinabè et précisé qu’elle n’avait aucune connaissance d’un projet de révocation de ses permis miniers. Selon le communiqué de la societe, le gouvernement burkinabè continue de soutenir la position d’Endeavour dans le pays, comme en témoigne le récent accord de règlement qu’Endeavour a signé, impliquant l’État du Burkina Faso, en ce qui concerne la cession des mines de Boungou et de Wahgnion, pour laquelle Endeavour dit avoir maintenant reçu le premier paiement de 30 millions de dollars.
Par Léon Yougbaré