Le rapport Business Ready, une nouvelle publication du Groupe de la Banque mondiale, publié le jeudi 3 octobre dernier, met en évidence les lacunes qui pénalisent le climat des affaires dans 50 économies. Ces économies, qui ont fait l’objet d’une évaluation, ont obtenu des notes de 65,5/100 pour la qualité de leur cadre réglementaire et de 49,7/100 pour leurs services publics.
Le secteur privé constitue un levier essentiel de la croissance économique d’un pays. Cependant, cela n’est possible que dans un environnement des affaires favorables. Dans le but d’évaluer ce climat à l’échelle mondiale, le Groupe de la Banque mondiale a lancé le rapport Business Ready (B-Ready). Pour sa première édition, publiée le jeudi 3 octobre, l’étude a porté sur 50 économies. Chaque économie a été analysée à travers 1 200 indicateurs, permettant ainsi d’identifier les domaines à améliorer et d’encourager des réformes.
Le rapport révèle que, pour cette édition, presque toutes les économies évaluées obtiennent de meilleures performances en matière de cadre réglementaire qu’en termes de services publics, avec des notes de 65,5/100 et 49,7/100 respectivement. Selon le rapport, l’écart de performance est le plus faible dans les économies à revenu élevé, tandis qu’en Afrique subsaharienne, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, cet écart est plus marqué. Bien que les économies riches offrent généralement un environnement plus favorable aux entreprises, cela n’est pas une condition indispensable pour créer un bon climat d’affaires. Les pays à faible ou moyen revenu peuvent également offrir un environnement propice aux entreprises, à l’image du Rwanda, de la Géorgie, de la Colombie, du Viêt Nam et du Népal, qui ont obtenu de bons résultats dans divers domaines, tels que la qualité de la réglementation, la solidité des services publics ou l’efficacité globale du système.
En outre, les conditions réelles auxquelles les entreprises sont confrontées varient d’une économie à l’autre. Dans certains pays, il faut entre trois et 80 jours pour enregistrer une entreprise nationale, et jusqu’à 106 jours pour une société étrangère. L’étude montre aussi que les entreprises subissent en moyenne quatre coupures d’électricité par mois dans certains pays, contre 22 dans d’autres. Autre réalité pour les entreprises : le règlement des différends commerciaux, qui peut varier d’un peu plus de trois mois à cinq ans, alors qu’il devrait idéalement prendre un peu plus de deux ans en moyenne.
Le rapport Business Ready (B-Ready) est un nouveau programme phare mis en œuvre par le Groupe de la Banque mondiale pour évaluer chaque année l’environnement des affaires et des investissements dans le monde. Ce programme remplace et améliore Doing Business. Avec l’ambition de devenir un outil de référence et de comparaison à l’échelle mondiale, le rapport vise à couvrir 180 économies au cours des trois prochaines années.
Par Léon Yougbaré