La mobilisation des ressources au profit des caisses de l’État conserve son dynamisme malgré la double situation sécuritaire et humanitaire. En effet, la mobilisation des recettes a connu une hausse de 11,9 %, représentant 213,7 milliards FCFA. Au total, 2 008,4 milliards FCFA ont été mobilisés à fin août 2024. À la même période l’an dernier, les recettes s’élevaient à plus de 1 794,7 milliards FCFA. Cet accroissement s’explique essentiellement par la croissance des recettes fiscales, de l’ordre de 239,6 milliards FCFA, soit une progression de 16,4 % par rapport à l’an dernier.
Les recettes fiscales s’élèvent donc à 1 697,0 milliards FCFA, contre 1 457,3 milliards FCFA à la même période de l’année précédente. À ce titre, les recouvrements des impôts sur les biens et services, les impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales ont connu une amélioration notable, s’établissant respectivement à plus de 138,4 milliards FCFA et 123,6 milliards FCFA.
À cela s’ajoute l’accroissement de la mobilisation d’autres recettes, en hausse de 25,6 %, pour un montant de l’ordre de 37,3 milliards FCFA. Ces recettes sont passées de 146 milliards FCFA en août 2023 à 183,3 milliards FCFA en 2024, en raison notamment de l’amélioration du recouvrement des revenus de la propriété, estimés à 36,2 milliards FCFA.
Cependant, les dons ont connu un recul, passant de 191,3 milliards FCFA en 2023 à 128,1 milliards FCFA à fin août 2024, soit une baisse de 33 %, équivalent à 63,2 milliards FCFA. Cette diminution des dons est principalement due à une contraction des contributions des organisations internationales, en baisse de 59,3 milliards FCFA. Par ailleurs, les impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital ont également diminué de 23,7 milliards FCFA.
Concernant les dépenses, à fin août 2024, une progression de 9,6 % par rapport à la même période de l’année précédente a été enregistrée, soit une hausse de plus de 207,8 milliards FCFA. Les dépenses s’établissent ainsi à 2 382 milliards FCFA. Cette augmentation est liée, entre autres, aux charges courantes (+10,1 %) et aux investissements (+8,5 %), évalués respectivement à 1 576,1 milliards FCFA et 805,9 milliards FCFA. Toujours au titre des dépenses, une baisse a été constatée au niveau des prestations sociales et des autres charges, estimée respectivement à 9,1 % et 104,0 %.
Comparé à fin 2023, le besoin de financement montre une légère amélioration de 1,6 %, soit 5,9 milliards FCFA de moins. Il se chiffre à 373,6 milliards FCFA. Cette amélioration est due à une accumulation nette de passifs d’une valeur de 416,6 milliards FCFA et à une acquisition nette d’actifs financiers de 42,0 milliards FCFA.
Par Léon Yougbaré