Dans un communiqué diffusé le mercredi 09 octobre 2024, le Fonds Monétaire International a annoncé qu’une équipe de l’institution, dirigée par Martin Schindler, a séjourné à Ouagadougou du 30 septembre au 9 octobre pour évaluer les politiques économiques du Burkina Faso dans le cadre de la deuxième revue de son programme quadriennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Cette mission s’inscrit dans un contexte marqué par de nombreux défis, notamment la situation sécuritaire instable qui pèse lourdement sur l’économie nationale.
Selon le Communiqué, au cours de cette visite, l’équipe du FMI a eu des discussions avec des figures clés du gouvernement burkinabè, dont le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, et le directeur national de la BCEAO, Armand Badiel. Des réunions ont également eu lieu avec des représentants du secteur privé et des partenaires de développement, dans le but d’évaluer l’avancement du programme de réformes économiques du pays.
Les discussions ont porté sur plusieurs axes essentiels, notamment l’évolution macroéconomique, la gestion budgétaire et l’amélioration de la transparence dans la gouvernance publique. Le communiqué précise que le FMI et les autorités burkinabè ont mis un accent particulier sur la nécessité de réduire les risques budgétaires et d’accroître l’efficacité dans des secteurs stratégiques, notamment l’énergie. Ce dernier point est crucial dans un contexte où les infrastructures énergétiques sont à la fois insuffisantes et vulnérables.
A l’issue de la mission, Martin Schindler a salué les échanges fructueux avec les autorités burkinabè. Selon lui, les discussions ont permis de faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme, malgré les nombreux défis auxquels le pays fait face. Ce programme, soutenu par le FMI, vise principalement à dégager des marges budgétaires pour les dépenses prioritaires, à renforcer la protection sociale et à promouvoir une croissance économique durable.
Cependant, l’instabilité sécuritaire reste un obstacle majeur. Néanmoins, le FMI réaffirme son engagement à soutenir le Burkina Faso dans cette période délicate, tout en encourageant la poursuite des réformes structurelles.
Les travaux techniques se poursuivront dans les semaines à venir, notamment lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington à la fin du mois d’octobre. Ces prochaines discussions devraient permettre de faire avancer les réformes en matière de gouvernance budgétaire et d’améliorer la gestion des ressources publiques, des enjeux essentiels pour le développement futur du pays.
Par Ouattara