Lors de sa séance plénière du 14 octobre 2024, l’Assemblée législative de transition (ALT) a voté à l’unanimité la loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2024. Ce texte, introduit par le gouvernement, vise à ajuster les prévisions de recettes et de dépenses en réponse au remaniement ministériel d’août dernier.
Les recettes totales passent de 3 019,1 milliards FCFA à 3 030,6 milliards FCFA, tandis que les dépenses augmentent légèrement, atteignant plus de 3 706 milliards FCFA contre 3 694,6 milliards FCFA initialement prévus. La baisse la plus notable concerne les recettes fiscales, qui chutent de 100 milliards FCFA, passant de 2 528,5 milliards FCFA à 2 428,5 milliards FCFA. En revanche, les recettes non fiscales enregistrent une augmentation marquée, passant de 263,3 milliards FCFA à 420,7 milliards FCFA, soit une hausse de plus de 150 milliards FCFA. Une nouvelle ligne budgétaire fait son apparition dans cette révision : les produits financiers, avec une prévision de 1,8 milliard FCFA.
Parmi les ajustements, les dons programmes sont annulés, supprimant ainsi cette ligne dans la nouvelle version du budget, tandis que les dons projets restent fixés à 179,6 milliards FCFA. Les ressources extraordinaires, quant à elles, diminuent de 50 milliards FCFA pour se stabiliser à 179,6 milliards FCFA.
Du côté des dépenses, les charges financières de la dette et les dépenses de personnel restent stables à respectivement 292,7 milliards FCFA et 1 202,2 milliards FCFA. Cependant, une réduction de près de 12 milliards FCFA est opérée sur les dépenses d’acquisition de biens et services, ramenant cette ligne à 224,2 milliards FCFA. De plus, les investissements réalisés par l’État sont révisés à la baisse de près de 18 milliards FCFA, s’établissant désormais à 1 384,9 milliards FCFA.
Le ministre de l’Économie et des finances, Aboubakar Nacanabo a expliqué cette révision par le remaniement ministériel intervenu en août dernier, lequel a consacré la création, la scission, la fusion et la suppression d’anciens ministères ainsi que des changements de dénominations d’autres départements ministériels.
Par Léon Yougbaré