Le Burkina Faso cherche à mobiliser 100 milliards FCFA sur le marché financier de l’UMOA, via 10 millions d’obligations d’une valeur nominale de 10 000 FCFA chacune.
Après son premier succès en mai 2024, où il avait réussi à mobiliser 129,7 milliards FCFA grâce à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, alors que l’objectif initial était de 120 milliards FCFA, le Burkina Faso lance un nouvel emprunt obligataire, dénommé « TPBF 6,50% 2024-2029 et TPBF 6,80% 2024-2032 », pour un montant total de 100 milliards FCFA.
Cette émission est répartie en deux tranches : la première, d’un montant de 60 milliards FCFA sur une durée de cinq ans avec un taux d’intérêt de 6,50% et deux ans de différé ; la deuxième, d’un montant de 40 milliards FCFA, étalée sur huit ans avec un taux d’intérêt de 6,80% et trois ans de différé. Les fonds récoltés serviront au financement des investissements inscrits au budget de l’État pour l’exercice 2024.
Pour cette opération, la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) Coris Bourse a été désignée comme arrangeur et chef de file. La période de souscription s’étendra du 24 octobre au 14 novembre 2024 inclus, avec possibilité d’ajustement si nécessaire.
Depuis 2003 jusqu’au 30 septembre 2024, le Burkina Faso a lancé 18 appels publics à l’épargne sur le marché financier régional, totalisant 2 083,643 milliards FCFA. Ce succès récurrent témoigne de la crédibilité de l’État burkinabé auprès des investisseurs, malgré les nombreuses crises ayant marqué l’histoire du pays.
Par Léon Yougbaré