En marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale tenues à Washington DC, la BAD et la Banque asiatique de développement ont signé, le vendredi 25 octobre dernier, un accord de change d’un milliard de dollars, soit un peu plus de 500 milliards FCFA. L’objectif est de renforcer la position de capital de la BAD ainsi que sa capacité à accorder des prêts durables au développement des pays africains.
Troisième du genre, cet accord de change s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’optimisation du bilan de la BAD. Il permettra l’optimisation des ressources en capital de la banque. Cela aura pour effet la redistribution par la banque des expositions souveraines, la réduction des risques de concentration du portefeuille, offrant ainsi une protection contre les migrations de crédit potentiel des pays membres de l’institution. À cela s’ajoute le maintien de la flexibilité du capital de la banque sans compromettre son profil de risque, tout en soutenant sa stratégie décennale. Et ce n’est pas tout. Les pays africains pourront, grâce à cet accord, bénéficier du soutien de la banque malgré les situations difficiles à l’échelle mondiale dont les répercussions se font sentir sur les économies africaines.
En rappel, la BAD a déjà réalisé une transaction du genre avec la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) en 2015. En 2023, elle a également signé un accord de change avec la Banque asiatique de développement. Le montant total des accords de change exécuté par la BAD se chiffre à environ 325 milliards FCFA.
Par Léon Yougbaré