L’ouverture officielle de la revue 2024 des grands projets et programmes d’investissement public a eu lieu ce jeudi 7 novembre 2024 à Ouagadougou. Cette rencontre se veut un cadre de concertation sur les solutions et recommandations utiles pour accroître l’efficacité de leur mise en œuvre.
La tenue des revues des grands projets et programmes d’investissement public est l’une des recommandations formulées lors de l’évaluation du programme « Dépenses publiques et responsabilité financière » (PEFA) réalisé en 2016. Elle a pour mais d’apprécier les performances des grands projets et programmes, de relever les difficultés afin de proposer des solutions pour les juguler, mais aussi de formuler des recommandations dans l’optique d’améliorer leur contribution au développement économique et social.
Selon Saïdou Diallo, représentant le ministre de l’Économie, ces grands projets proviennent de 15 départements ministériels avec un montant des investissements cumulés évalué à 1 521 738 milliards de FCFA, dont 200 602 milliards de FCFA investis au premier semestre 2024. Pour leur financement, 78 % des ressources externes ont été mobilisées auprès des partenaires techniques et financiers (PTF), 17 % auprès des ressources internes et 5 % des financements sont toujours à rechercher.
Bilan des réalisations
En ce qui concerne l’exécution des Plans de travail et budget annuels (PTBA) 2024, 9 % des grands projets présentent des performances satisfaisantes, 35 % des performances moyennes et 56 % des performances insatisfaisantes.
Au titre des performances cumulées, Dietrich Becker, ambassadeur de l’Allemagne et représentant de la Troïka, indique : « depuis leur démarrage, 13 % des grands projets présentent des performances satisfaisantes, 12 % moyennes et 75 % insatisfaisantes ». Par rapport à l’exercice de 2022, où un taux de 63 % avait été enregistré pour les performances jugées insatisfaisantes, on observe une baisse du niveau de performance.
Notons que la mise en œuvre des grands projets et programmes d’investissement public peine à avancer en raison des difficultés liées au contexte sécuritaire, aux longs délais des procédures de contractualisation et d’obtention des Avis de Non-Objection (ANO), aux remises en cause permanentes du consensus foncier, à la faible mobilisation de la contrepartie nationale et à la défaillance de certaines entreprises prestataires de services.
Par Bernadette W.Gansonré