Les ministres des Transports aériens des États membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis à Lomé, au Togo, pour examiner des solutions aux défis persistants liés aux coûts élevés du transport aérien et pour renforcer la sécurité aérienne régionale.
Centrées sur l’élaboration de stratégies destinées à rendre les coûts de transport aérien plus abordables, sûrs et efficaces dans l’optique de renforcer la connectivité régionale et d’encourager une intégration économique accrue, la rencontre ministérielle des États membres de la CEDEAO s’est appuyée sur les consultations d’experts tenues plus tôt.
L’objectif visé est d’harmoniser, par le biais d’un Acte Supplémentaire régional, ces charges conformément aux normes internationales définies par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Car en Afrique de l’Ouest, les taxes, les redevances et les frais représentent près de 50 % du coût total d’un billet d’avion. Ces réformes permettront donc de rationaliser les frais tout en garantissant que les protocoles de sécurité répondent aux meilleures pratiques internationales. Elles prendront aussi en compte la suppression de toutes les taxes jugées non conformes aux recommandations de l’OACI et la réduction de 25 % des redevances liées aux passagers et à la sécurité.
Pour une mise en œuvre harmonieuse, une période de transition d’un an permettra aux États membres de mettre en place les dispositions budgétaires et législatives nécessaires. La CEDEAO, avec le soutien de partenaires internationaux, mobilisera les ressources nécessaires pour accompagner les projets nationaux, notamment à travers l’établissement d’un Comité de Surveillance régional chargé de veiller au respect des engagements, ainsi que la création d’une société régionale de leasing d’avions et d’un centre régional de maintenance, destinés à réduire les coûts pour les compagnies aériennes opérant en Afrique de l’Ouest.
Les ministres ont convenu que tous les États membres devront mettre en œuvre ces mesures d’ici au 1ᵉʳ janvier 2026 au plus tard, afin de dynamiser le trafic de passagers, stimuler la croissance économique et faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services, renforçant ainsi l’intégration régionale.
Par Bernadette W.Gansonré