Lors de l’opération du 13 novembre 2024 sur le marché financier régional de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), le Mali a suscité l’intérêt des investisseurs, qui ont proposé un total de 32 milliards FCFA. Le pays a retenu 22 milliards FCFA, dépassant son objectif initial de 20 milliards FCFA, soit un taux de couverture des soumissions retenues de 110 % et un taux d’absorption de 68,75 %. Cette mobilisation de fonds intervient alors que les pays du Sahel sont confrontés à de nombreux défis.
Les ressources obtenues sont réparties en deux catégories de maturité. D’abord, pour les Bons assimilables du Trésor (BAT) d’une durée de 350 jours, l’État malien a mobilisé 6,550 milliards FCFA, avec un taux d’intérêt de 8,67 %, sur les 16,500 milliards FCFA proposés, rejetant ainsi près de 10 milliards FCFA. Quant aux Obligations assimilables du Trésor (OAT) d’une maturité de trois ans, elles ont permis de lever 15,450 milliards FCFA à un taux d’intérêt de 9,58 %. Sur les 15,500 milliards FCFA soumis par les investisseurs, 50 millions FCFA ont été écartés.
Des acteurs de cinq pays ont participé activement à cette opération. Les Togolais se sont positionnés en tête pour les BAT de 350 jours, avec une contribution de 10 milliards FCFA, suivis des Maliens avec 6,250 milliards FCFA. Le Burkina Faso et le Bénin complètent ce groupe avec des participations de respectivement 175 millions FCFA et 75 millions FCFA. Concernant les OAT de trois ans, les investisseurs maliens se distinguent par une contribution de 10 milliards FCFA, les plaçant en première position. Les Bissau-Guinéens suivent avec un montant cumulé de 5,450 milliards FCFA, reflétant leur préférence pour les titres à plus longue maturité, tandis que les Béninois ferment la marche avec une souscription de 50 millions FCFA.
Par Léon Yougbaré