Dans le cadre de la 19ᵉ édition de la Semaine du Numérique, qui se tient du 12 au 15 novembre 2024 dans la capitale burkinabè, une salle d’exposition est dédiée à plusieurs entreprises évoluant dans le numérique. Horonya Finance a rencontré plusieurs exposants qui saluent cette initiative, laquelle, selon eux, leur permettra de tirer leur épingle du jeu.
À l’intérieur du pavillon Soleil Levant du SIAO, plusieurs entreprises exposent leurs produits et services. Parmi ces exposants, on trouve La Poste-BF. Le chef de la division développement de produits numériques, Abdoul Razack Ouédraogo, nous explique les services numériques que La Poste-BF propose à ses clients.
Il s’agit, entre autres, d’une plateforme de e-commerce qui est une place de marché permettant aux e-marchands de présenter leurs articles sous forme de catalogue. « Ainsi, toute personne disposant d’un accès à Internet peut y trouver ce qu’elle souhaite, effectuer ses achats via des moyens de paiement par mobile money intégrés sur la plateforme, et enfin, La Poste s’assure de la livraison », détaille Abdoul Razack Ouédraogo. Ensuite, dit-il, La Poste-BF offre la possibilité de commander un document administratif en ligne via une plateforme électronique de documents administratifs appelée e-doc. Autant de services que l’entreprise souhaite faire connaître grâce à cette vitrine offerte par la Semaine du Numérique.
À ses côtés, la Banque Postale du Burkina Faso (BPBF), qui a déployé ses services pour cette édition de la Semaine du Numérique. Le responsable marketing et communication, Emmanuel Kambou, a indiqué que la banque, en raison de sa récente création, est à l’offensive pour se faire une place dans l’univers bancaire classique. « Nous sommes ici pour faire connaître la banque auprès des Burkinabè et les rassurer qu’il ya de nombreuses innovations à venir », a-t-il signifié.
Selon lui, la présence de nombreuses entreprises témoigne de l’engouement autour de l’événement. C’est pourquoi, en tant que nouvel acteur dans l’univers bancaire, la banque postale souhaite en profiter pour proposer ses offres de financement aux entreprises qui en ont besoin pour développer leurs projets.
Dans cette même logique, ACEP Burkina est également présent avec pour objectif de tisser un maximum de relations de partenariat. D’après le chargé de développement commercial, Adama Koné, la Semaine du Numérique est une opportunité à saisir car elle permet à divers acteurs de se rencontrer et aux différentes entreprises de mieux se connaître. « Nous avons développé plusieurs outils de services financiers numériques pour faciliter la tâche à nos clients. Ces opérations nécessitent cependant des mesures de sécurité performantes pour réduire les risques, d’où la pertinence du thème », a précisé M. Koné.
En matière de sécurité informatique, une autorité s’en charge au Burkina Faso : l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), créée en 2013. Actuellement sous la tutelle du ministère de la Transition numérique, des Postes et des Communications électroniques, l’ANSSI a pour mission principale la protection du cyberespace national. À en croire le chef de service homologation et agrément de sécurité, Edmond Jean-Charles Sawadogo, l’ANSSI élabore des guides de bonnes pratiques qu’elle met à la disposition des différents services de l’administration burkinabè pour sécuriser les actifs informatiques sur tout le territoire national.
Compte tenu des risques liés au numérique, la Semaine du Numérique est pour lui une occasion de faire connaître l’agence et de sensibiliser les utilisateurs du numérique à l’importance de se protéger dans l’environnement numérique. « Le thème de cette édition est très pertinent, dans la mesure où le concept même de Fintech est nouveau. Les acteurs du secteur ne maîtrisent pas encore tous les dangers liés à l’utilisation de logiciels pour offrir des services financiers numériques aux populations », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il s’agit pour les différents acteurs de s’informer davantage sur les textes encadrant le domaine, les mesures à adopter pour se conformer et minimiser les risques.
Se faire connaître et découvrir les autres acteurs du secteur, telle est l’ambition d’Afrik Lonnya, d’après son assistant administratif, Nestor Nougtara, qui confie avoir reçu de nombreuses visites. Pour lui, cet événement est une occasion de réseautage offerte aux professionnels du numérique afin de développer des services pour mieux servir les Burkinabè. Afrik Lonnya intervient dans le génie logiciel depuis une vingtaine d’années et a déjà développé plusieurs solutions pour des institutions publiques.
Aux côtés de ces entreprises qui proposent des solutions numériques, certaines sont spécialisées dans la vente de matériel technologique et la délivrance de solutions sur mesure et personnalisées. C’est le cas d’Abstergo Store qui participe pour la première fois à la Semaine du Numérique. La chargée de communication, Faousia Sessouma, explique que la mission d’Abstergo Store repose sur la démocratisation du high-tech, en accompagnant chacun dans sa transition numérique.
« Nous soutenons cette initiative, qui se présente comme le cadre idéal pour promouvoir le numérique sans oublier les risques qu’il comporte. C’est donc une occasion pour les populations et les étudiants de découvrir l’univers des entreprises évoluant dans ce secteur », a-t-elle souligné.
Par Léon Yougbaré