Les Banques multilatérales de développement (BMD) promettent 120 milliards de dollars par an d’ici 2030, soit environ 60 000 milliards de FCFA, au profit des pays à revenus faibles et intermédiaires.
Les effets du changement climatique constituent une menace réelle pour la planète, imposant ainsi un financement conséquent des actions climatiques. Dans cette optique, les BMD ont annoncé un soutien financier de 120 milliards de dollars par an d’ici 2030, soit environ 60 000 milliards de FCFA, en faveur des pays à revenus faibles et intermédiaires. L’annonce a été faite à Bakou, en Azerbaïdjan, dans le cadre de la COP29.
Ces banques comprennent notamment la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l’Europe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et la Banque mondiale.
Selon les grandes orientations de ce soutien financier, dont l’objectif est d’aider les pays bénéficiaires à atteindre des résultats climatiques ambitieux, 42 milliards de dollars (environ 21 000 milliards de FCFA) seront alloués à l’adaptation. Par ailleurs, les BMD pourraient également mobiliser 65 milliards de dollars auprès du secteur privé.
Quant aux pays à revenus élevés, ils bénéficieront de 50 milliards de dollars par an, dont 7 milliards de dollars seront destinés à l’adaptation. Le secteur privé jouera également un rôle majeur avec une contribution estimée à 65 milliards de dollars.
Déjà, les projections de financement climatique établies en 2019 par les BMD pour l’horizon 2025 sont largement dépassées. Ainsi, les financements directs en faveur de l’action climatique ont augmenté de 25 %, et les montants mobilisés au cours de l’année écoulée ont été multipliés par deux.
Lors de cette rencontre internationale sur le climat, les BMD ont publié un rapport sur l’état d’avancement des indicateurs, initialement rendu public en avril dernier. Ce document constitue le premier cadre commun permettant de définir, mesurer et relier les progrès mondiaux en matière d’absorption et d’adaptation au changement climatique avec les résultats climatiques des activités de la BMD. C’est sur ces indicateurs que repose désormais la nouvelle approche commune des BMD pour mesurer les résultats climatiques.
Par Léon Yougbaré