La note de conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA, édition d’octobre 2024 de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), évoque les conditions bancaires. Concernant les taux d’intérêt débiteurs des banques, le rapport révèle une progression de 1 point de base au cours du mois d’août 2024 par rapport au mois précédent. Ainsi, le taux débiteur moyen s’établit à 7,14 % hors charges et taxes en août 2024, contre 6,77 % à la même période de l’année dernière.
En glissement annuel, le coût du crédit bancaire a augmenté en Guinée-Bissau et au Mali, passant respectivement de 8,79 % à 9,48 % et de 7,47 % à 7,93 %. Il en est de même pour le Bénin et la Côte d’Ivoire, où le coût du crédit est passé de 7,23 % à 7,46 % et de 6,59 % à 6,61 %. En revanche, au Togo et au Niger, une baisse a été enregistrée, avec des taux passant de 8,02 % à 6,43 % et de 9,20 % à 8,20 % respectivement. Au Burkina Faso, le coût du crédit a légèrement diminué, passant de 8,42 % à 8,05 %. Il en est de même pour le Sénégal, où le coût s’est établi à 6,77 %, contre 6,80 % auparavant.
Par ailleurs, les taux d’intérêt créditeurs sur les dépôts à terme ont reculé de 5 points de base s’établissant à 5,31 % en août 2024, contre 5,36 % le mois précédent et 5,22 % l’année dernière. Une diminution de la rémunération des dépôts a été constatée au Burkina Faso (4,86 % contre 5,87 %), au Mali (4,93 % contre 5,45 %), au Niger (5,95 % contre 6,00 %). %) et au Togo (5,85 % contre 5,86 %). Cependant, une progression a été enregistrée en Guinée-Bissau (5,29 % contre 3,79 %), au Bénin (5,63 % contre 5,25 %), au Sénégal (5,93 % contre 5,65 %) et en Côte d’Ivoire (4,75 % contre 4,56 %).
En outre, la trésorerie bancaire, d’après les données du rapport, a été négativement impactée par les facteurs autonomes en septembre 2024. L’incidence financière s’élève à 192,5 milliards de FCFA. Cette réduction de la liquidité bancaire s’explique par les soldes négatives des transferts nets des banques, évaluées à 304,9 milliards de FCFA, et les opérations des banques avec les États et autres facteurs nets évaluées à 22,5 milliards de FCFA. Toutefois, l’impact positif des opérations de versements de billets aux guichets des banques, d’un montant de 134,8 milliards de FCFA, a permis d’atténuer cette baisse. Par ailleurs, le rapport révèle que le refinancement accordé par la BCEAO aux banques de l’UEMOA a augmenté de 20,6 milliards de FCFA, entraînant une diminution de la liquidité bancaire de 171,9 milliards de FCFA d’un mois à l’autre.
Enfin, sur la période du 16 août au 15 septembre 2024, les réserves obligatoires des banques ont conservé leurs niveaux excédentaires par rapport au niveau des réserves requises. L’excédent s’élève à 1 439,2 milliards de FCFA, soit 118,9 % des réserves requises au 15 septembre 2024, contre 1 321,1 milliards de FCFA représentant 111,1 % des réserves requises au 15 août 2024.
Par Léon Yougbaré