En 2024, pour élargir l’accès à des services d’éducation, de santé, d’approvisionnement en eau et d’assainissement de qualité, à une énergie durable et propre, à des services publics efficaces et à la connectivité numérique en Afrique de l’Est et en Afrique australe, la Banque mondiale a déboursé 15,6 milliards de dollars.
Durant l’exercice 2024, la Banque mondiale a approuvé des financements à hauteur de 15,6 milliards de dollars pour 96 opérations en Afrique de l’Est et en Afrique australe, dont 2,9 milliards de dollars sous forme d’engagements de la BIRD et 12,7 milliards de dollars sous forme d’engagements de l’IDA. En matière d’éducation, la Banque mondiale a aidé plus de 2 millions de filles à poursuivre ou à reprendre leurs études à travers le Programme d’appui à l’autonomisation et à la résilience des filles en Afrique de l’Est. Elle a également permis à 160 000 femmes d’être plus productives sur le marché du travail au Mozambique et à Madagascar en leur donnant les moyens nécessaires.
En République démocratique du Congo, la Banque mondiale élargit l’accès à l’éducation, en particulier pour les filles, et améliore les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans les établissements secondaires de certaines provinces. Ces efforts ont favorisé la création de cadres scolaires inclusifs offrant de bonnes conditions de sécurité, le renforcement des programmes et l’amélioration des matériels pédagogiques, permettant aussi bien aux filles qu’aux garçons d’acquérir des compétences numériques. Le programme de financement basé sur les résultats pour l’éducation a permis d’inscrire 1,6 million d’élèves en maternelle et au primaire en Tanzanie.
Afin d’améliorer la fréquentation scolaire en Éthiopie, la Banque mondiale a entrepris d’installer, dans plus de 5 000 établissements scolaires, des équipements essentiels pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH), ainsi que 223 salles dédiées à la gestion de l’hygiène menstruelle. Au Malawi, elle améliore les équipements WASH dans les écoles, au profit de plus de 25 000 élèves, dans le cadre du Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Lilongwe. Ce projet avait également permis d’améliorer l’approvisionnement en eau de plus de 370 000 personnes en mars 2024.
Transition énergétique
À travers le Programme pour l’accélération de la transformation de l’accès à une énergie durable et propre, qui vise à augmenter l’accès à une énergie durable et propre dans l’ensemble de la région à l’horizon 2030, 100 millions de personnes bénéficieront de l’électricité, à la fois en réseau et hors réseau. Cela est particulièrement important dans une région où seulement 48 % de la population totale et tout juste 26 % des habitants des zones rurales ont accès à l’électricité. En Ouganda, après avoir donné accès à l’électricité à 8,8 millions de personnes, la Banque mondiale s’est engagée à raccorder 5,7 millions de personnes supplémentaires, dont quelque 500 000 réfugiés.
De plus, pour mettre près de 2 millions de personnes à l’abri de problèmes liés à l’eau dus aux chocs climatiques, notamment des inondations, la Banque mondiale a approuvé la deuxième phase du Programme pour la résilience climatique de la région de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. Ce programme vise à renforcer les infrastructures, la gestion des risques de catastrophes et les systèmes de protection sociale au Malawi et dans la région.
Infrastructure immatérielle
En partenariat avec la Banque africaine de développement, le FMI et l’ONU, la Banque mondiale a renforcé les effectifs et les capacités institutionnelles des ministères publics et des organismes centraux en Somalie. Cela a permis au pays d’économiser 4,5 milliards de dollars au titre du service de la dette et d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés en décembre 2023.
Accès à la connectivité
Dans le cadre de la série de Projets d’intégration numérique de l’Afrique de l’Est, la Banque mondiale accroît les possibilités d’accès à des connexions haut débit à un coût abordable en renforçant le cadre requis à cet effet. Elle favorise également la convergence des politiques relatives au commerce et au transfert de données numériques transfrontaliers, tout en promouvant l’acquisition de compétences numériques. Grâce à ce projet, au Malawi, 4,3 millions de personnes ont eu accès à des services Internet de qualité à un coût abordable.
Par Bernadette W.Gansonré