Pour renforcer la résilience et l’adaptation des communautés vulnérables face aux risques de catastrophes climatiques, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une enveloppe de dons d’un montant total de 34,8 millions de dollars, soit précisément 34 796 402,40 dollars, en faveur du Malawi et du Zimbabwe.
Aligné sur les priorités stratégiques « High 5 » de la BAD, notamment « Nourrir l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », le projet intitulé « Atténuation de la fragilité grâce au Programme de financement des risques de catastrophe en Afrique australe » vise à renforcer la gestion des risques climatiques dans ces deux pays. Ce projet, soutenu par le Groupe de la BAD, permettra de développer les capacités institutionnelles de préparation et de gestion des risques tout en offrant une protection financière contre les catastrophes grâce au transfert souverain des risques. En outre, il encouragera l’adoption de l’assurance récolte indicielle pour atténuer les impacts de la sécheresse et d’autres risques agricoles à l’échelle microéconomique.
Dans ce cadre, le versement d’indemnités d’assurance garantira une protection financière rapide et adaptée, limitant ainsi les pertes subies à la suite de catastrophes climatiques. Cela contribuera à préserver les ménages de la pauvreté et les entreprises de la faillite. Par ailleurs, l’assurance contre les risques climatiques devrait induire des changements de comportement chez les bénéficiaires, tels que l’augmentation des investissements dans des moyens de subsistance résistants au climat ou l’épargne pour couvrir les futures primes d’assurance.
Le projet s’appuiera sur les succès du programme ADRiFi et sur les contributions déterminantes des partenaires de la Banque, qui ont renforcé la résilience financière du Malawi et du Zimbabwe. À titre d’exemple, durant la sécheresse de 2024-2025 causée par le phénomène El Niño, l’African Risk Capacity (ARC), partenaire de la BAD dans le cadre du programme ADRiFi, a débloqué plus de 45 millions de dollars pour soutenir les agriculteurs affectés. Ce financement a permis de mettre en œuvre des interventions essentielles, notamment une assistance alimentaire et des actions de redressement, aidant les communautés à se relever et à se développer malgré l’adversité.
Enfin, il est important de rappeler que le Malawi et le Zimbabwe restent particulièrement vulnérables aux chocs climatiques tels que la sécheresse, les inondations et les cyclones tropicaux, faute de mécanismes efficaces de gestion des risques climatiques et d’adaptation. Afin de mieux préparer ces deux pays à affronter ces défis, des mesures prioritaires s’imposent : le renforcement de la gestion des risques de catastrophe, l’amélioration des systèmes d’alerte précoce et le renforcement des structures institutionnelles.
Par Bernadette W.Gansonré