Avec un taux de croissance projeté à 5,5 %, l’activité économique au Burkina Faso poursuivrait son expansion en 2024, soit une avancée de 1,9 point de pourcentage sur un an.
Comme au premier trimestre 2024, le produit intérieur brut affiche une croissance de 0,6 % au deuxième trimestre 2024. Ce résultat s’explique par les évolutions contrastées entre les différents secteurs d’activités. En effet, le secteur primaire et le secteur tertiaire affichent respectivement une augmentation de 0,8 % et 1,5 %, tandis que les activités du secteur secondaire fléchissent de 1,9 %. Leurs contributions respectives à la croissance du PIB seraient de 1,3 point de pourcentage, 3,0 points de pourcentage et 1,2 point de pourcentage. Par ailleurs, les impôts nets des subventions sur les produits ont augmenté de 3,1 % en volume.
S’agissant des dépenses, leur croissance est liée aux effets de la consommation finale et de la formation brute de capital fixe. Les exportations, quant à elles, régressent de 4,3 %, tandis que les importations augmentent de 1,9 %.
En deçà de la norme communautaire de 3 % au maximum, l’inflation demeurerait sous contrôle. Grâce notamment à une bonne campagne agricole, à l’amélioration de la situation sécuritaire nationale, à la poursuite des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère, ainsi qu’à l’atténuation des tensions géopolitiques, elle s’établirait à 2,0 % en 2024 contre 0,7 % en 2023.
En perspective, sous les hypothèses d’une situation sécuritaire nationale normalisée, d’un climat sociopolitique apaisé et d’une pluviosité favorable, l’activité économique maintiendrait son dynamisme avec une croissance projetée à 6,0 % en 2025, tandis que l’inflation se stabiliserait à 2,0 %.
Par Bernadette W.Gansonré