Le ministre des Finances et du Budget ivoirien, Adama Coulibaly, a présenté le budget 2025 de son département le mardi 19 novembre 2024 devant la Commission des affaires économiques et financières (CAEF). Adopté à l’unanimité par les membres de la commission, ce budget s’élève à 7 465 milliards de FCFA. Sur ce montant, 527,7 milliards de FCFA seront consacrés à la mise en œuvre de 11 programmes, dont un programme d’appui, six programmes opérationnels et quatre programmes liés aux Comptes Spéciaux du Trésor. Par ailleurs, 6 937,8 milliards de FCFA serviront de dotations réparties entre les dettes intérieures pour 3 340 milliards de FCFA, les dettes extérieures pour 2 295 milliards de FCFA et divers imprévus évalués à 404 milliards de FCFA.
Adama Coulibaly a évoqué les priorités pour 2025, notamment le renforcement de la sécurité du système d’information comptable du Trésor public, l’augmentation de la mobilisation de l’épargne et la poursuite de la réforme du portefeuille bancaire public. Il a également évoqué la préparation, dans les délais constitutionnels, du projet de loi de règlement 2024 et du projet de loi de finances 2026. Le ministre a mis l’accent sur la sécurisation accumulée du système d’information budgétaire, la vulgarisation du module et du budget citoyen ainsi que l’élargissement de l’assiette fiscale. Enfin, il a souligné la nécessité de rationaliser les systèmes fiscaux et douaniers tout en révisant le système informatique intégré.
En ce qui concerne l’année 2023, le bilan montre une croissance économique de 6,5 % et un taux de réalisation des recettes fiscales de 90,8 %. Le déficit budgétaire a diminué de 1,6 point de pourcentage, passant de 6,8 % en 2022 à 5,2 % du PIB. Ces performances, jugées satisfaisantes, interviennent dans un contexte marqué par des crises internationales telles que les conflits russo-ukrainien et israélo-palestinien, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions de financement sur les marchés des capitaux et la persistance des risques liés au terrorisme dans le Sahel.
Le ministère des Finances et du Budget a également réalisé des progrès significatifs en 2023. La gouvernance de l’administration économique et financière a été optimisée avec un taux de réalisation de 100 % contre des prévisions de 97 %. La mobilisation des ressources publiques affectées au Trésor atteint un taux de 104,3 %, dépassant ainsi l’objectif de 100 %. De plus, l’augmentation des recettes douanières a connu un succès remarquable, évalué à 101,6 % contre une prévision initiale de 95 %.
Par Léon Yougbaré