Au cours du mois d’octobre 2024, l’indice des prix à la consommation des ménages au Mali a diminué de 0,3 % par rapport au mois précédent, pour se situer à 125,6 %. Ce recul est imputable à la baisse de 0,3 % des prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, en raison de leur abondance sur le marché.
Ensuite, la baisse de 0,9 % du coût du logement, de l’eau, du gaz, de l’électricité et des autres combustibles a également contribué à la diminution de l’indice des prix de manière globale. Autre facteur : la baisse du prix des transports de 1,4 %, tandis que les carburants et les lubrifiants ont vu leur prix chuter de 3,8 %. Quant au coût de la communication, il a baissé de 0,7 % durant le mois. Les produits frais et l’énergie ont évolué dans la même tendance au mois d’octobre, avec une baisse de leurs prix dans l’ordre respectif de 0,3 % et 2,3 %.
Cependant, l’indice des prix d’octobre comparé à celui de juillet montre une augmentation des prix de 1,2 %. En comparaison annuelle, les prix ont grimpé de 6,6 %. Les produits frais et ceux de l’énergie ont connu une flambée de leur prix en octobre 2024, estimé respectivement à 12,3 % et 1,1 %.
Analysée selon la provenance, le constat montre une stabilité des prix des produits locaux et une baisse de ceux importés de 0,3 % entre octobre et septembre 2024. En revanche, en glissement annuel, les prix des produits locaux et importés ont connu une augmentation importante, de l’ordre de 7,7 % et 3,6 %. Parmi les produits locaux, les prix de ceux du secteur primaire et secondaire ont diminué respectivement de 0,4 % et 0,5 %, tandis que ceux du secteur tertiaire sont restés stables sur la même période. Rapporté à leur niveau d’octobre 2023, les prix des produits primaires, secondaires et tertiaires ont augmenté respectivement de 11,6 %, 3,6 % et 0,8 %.
Sur la base de la durabilité, les biens non durables et les biens semi-durables ont régressé respectivement de 0,4 % et 0,2 %, contre une stabilité des biens durables. Par contre, la tendance est haussière en glissement annuel, avec des augmentations respectives de 3,3 %, 7,9 % et 4,6 % pour les biens durables, non durables et semi-durables.
Par Léon Yougbaré