Le gouvernement nigérian et la Banque mondiale ont signé un protocole d’accord portant sur 306 milliards de FCFA (500 millions de dollars) pour le lancement du projet d’énergie et d’irrigation durables pour le Nigeria (SPIN). Cette initiative, qui concerne 25 États, vise à renforcer la sécurité des barrages, améliorer la gestion des ressources en eau et développer les infrastructures hydroélectriques et d’irrigation.
Présenté comme une étape majeure, le projet SPIN devrait jouer un rôle clé dans la relance de la production alimentaire, la création d’emplois et le renforcement de l’économie nationale. Il s’appuiera sur les acquis du programme Transforming Irrigation Management in Nigeria (TRIMING), qui prendra fin en janvier 2025. Ce programme a permis d’introduire des solutions innovantes dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture, jetant ainsi les bases de cette nouvelle phase de développement.
Malgré une abondance de ressources en eau, le Nigeria n’exploite que 2 % de son potentiel hydroélectrique estimé à 14 gigawatts. Ce constat reflète des décennies d’opportunités manquées dans un secteur énergétique stratégique pour le pays. Le protocole d’accord signé avec la Banque mondiale marque une avancée significative dans la volonté du Nigeria d’optimiser ses ressources naturelles et de diversifier son bouquet énergétique, conformément à son plan de transition énergétique.
La réforme introduite par la loi sur l’électricité de 2023, qui décentralise le marché et permet une participation accrue des gouvernements locaux, ouvre de nouvelles perspectives pour accélérer cette transition. Grâce à son important potentiel solaire, notamment dans le nord du pays où l’on observe entre 8 et 12 heures d’ensoleillement quotidien, et à ses vastes ressources hydroélectriques, le Nigeria entend poser les bases d’un avenir énergétique durable et inclusif.
Les 25 États bénéficiaires de cette initiative, tels que Benue, Katsina, Niger, Kano et Delta, profiteront d’investissements destinés à moderniser les infrastructures et à renforcer l’agriculture et l’énergie. En plus de répondre aux besoins énergétiques de millions de Nigérians, le projet SPIN est vu comme un moteur pour la croissance économique, la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique.
Par Amhed Coulibaly