Au terme de la 17ᵉ édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), tenue du 25 octobre au 3 novembre 2024, il en ressort un bilan positif. Le comité d’organisation a dépassé les objectifs fixés pour l’édition 2024.
« Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas », dit-on. la 17ᵉ édition du SIAO a affiché un visage bien différent des autres éditions grâce aux innovations majeures qui y ont été apportées. Il s’agit, entre autres, de l’organisation d’un cross populaire auquel 2 000 personnes ont participé, de la tenue d’ateliers vivants et de la création et l’animation du « Village de l’AES ». L’animation de l’espace de création dédié aux enfants, « SIAO KID’S », ainsi que l’organisation d’excursions touristiques font également partie de ces innovations, auxquelles il faut ajouter la tenue de la nuit des partenaires et la célébration de la journée des pays invités spéciaux. Autre innovation, et pas des moindres, l’opérationnalisation de la fameuse plateforme de paiement des tickets et des badges d’accès en ligne, « eSIAO », qui a permis la vente de plus de 30 000 tickets en ligne. Enfin, des rencontres B to B ont été organisées en ligne, et des points d’information ont été mis en place grâce à l’installation et l’animation d’écrans télévisuels dans tous les pavillons d’information.
Un bilan satisfaisant avec 412 817 visiteurs enregistrés, contre un objectif de départ de 350 000.
En termes de bilan, la 17ᵉ édition du SIAO a enregistré la construction de 746 stands pour un objectif de 700, au profit de 4 213 exposants (+213). Ils sont venus de 39 pays des 5 continents, tout comme les 54 acheteurs et visiteurs professionnels. Sur un objectif d’au moins 350 000 visiteurs grand public assignés au comité d’organisation, la 17ᵉ édition a enregistré 412 817 visiteurs, soit 62 817 personnes de plus. Une performance attribuable à l’engouement de la population, dont la gestion a pu être assurée grâce au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité et des différentes composantes du comité national d’organisation. Concernant la visibilité de l’événement, le comité d’organisation avait pour mission de mobiliser au moins 350 journalistes de 50 médias nationaux et internationaux. En fin de compte, 525 journalistes de 95 médias nationaux et internationaux ont été accrédités pour assurer la couverture du salon. Le SIAO-17, c’est aussi 35 prix offerts aux artisans les plus méritants. En marge de cette édition du SIAO 2024, s’est tenue la conférence ministérielle de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), à laquelle 15 pays ont participé, avec la présence effective de sept ministres. Dix jours durant, les visiteurs et les exposants ont été émerveillés par la musique traditionnelle et tradi-moderne de plus d’une centaine d’artistes.
Des pavillons rebaptisés
Il faudra désormais dire “Pavillon Le Faso”, illustrant la patrie pour promouvoir nos valeurs endogènes, en lieu et place du Pavillon Arc-en-ciel. Quant au pavillon de la créativité, il devient le “Pavillon de la créativité Thomas Sankara” pour rendre hommage au père de la révolution burkinabè d’août 1983, qui, durant toute sa vie, a fait du développement et du rayonnement de l’artisanat africain son combat ultime. Ainsi, c’est un taux de satisfaction de plus de 85% que révèlent les enquêtes statistiques réalisées auprès des participants.
Préparer les prochains SIAO dès maintenant
En termes de perspectives, les dirigeants du SIAO ainsi que le ministre de tutelle, prévoient de poursuivre la réhabilitation des infrastructures du SIAO. De plus, il est prévu de renforcer les normes du Salon pour lutter contre les installations anarchiques, la vente ambulante et les produits non conformes, ainsi que de mettre en place des innovations permettant de dynamiser les activités du Salon. Pour offrir un cadre moderne à l’organisation des prochaines éditions du SIAO, il est envisagé de réaliser le projet « Ouaga Expo ». La 18ᵉ édition se tiendra du 30 octobre au 8 novembre 2026, sous le thème « Artisanat africain et industrialisation : quelle synergie pour une meilleure organisation et la valorisation des produits locaux et du patrimoine culturel ? ».
Par Léon Yougbaré