Le samedi 30 novembre 2024 restera gravé dans l’histoire économique de Bobo-Dioulasso et du Burkina Faso. Le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a inauguré l’usine de transformation de tomates, symbole d’une vision ambitieuse : promouvoir un modèle de développement endogène basé sur l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire.
Implantée sur cinq hectares à Bobo-Dioulasso, cette unité industrielle porte le nom de la Société burkinabè de tomates (SOBTO). D’un coût de réalisation de 7,5 milliards de FCFA, financé à 80 % par des fonds propres grâce à l’actionnariat populaire et à 20 % par l’État, l’usine a été construite en un temps record de 14 mois.
Le complexe comprend un bâtiment administratif, des installations de transformation capables de traiter 100 tonnes de tomates par jour, des espaces de stockage, une cantine pour les travailleurs et une infirmerie moderne. L’usine produit un double concentré de tomate commercialisé sous la marque A’diaa, qui signifie « quel délice » en langue bôbô mandarê.

L’impact attendu de cette usine va bien au-delà de la transformation agroalimentaire. Pour sa première année, elle créera 180 emplois directs et 1 500 emplois indirects, avec une ambition de générer jusqu’à 3 000 emplois indirects à plein régime. En outre, 75 % des postes sont occupés par des personnes accédant à leur tout premier emploi.
Cette usine marque également une étape essentielle vers la sécurité alimentaire au Burkina Faso. En absorbant une large part de la production locale de tomate, elle réduit la dépendance aux importations tout en valorisant la production nationale. L’ambition à terme est d’attaquer le marché international avec des produits de qualité.
Lors de la cérémonie, le capitaine Ibrahim Traoré a réaffirmé son engagement en faveur du développement endogène. « Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde se l’approprie. On ne pourra que par nous-mêmes nous développer », a-t-il déclaré, invitant les sceptiques à rejoindre l’actionnariat populaire piloté par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC).

Cette usine n’est que la première d’une série. « Dans quelques jours, nous allons inaugurer une autre usine à Yako, dans la région du Nord, et bientôt celle de Tenkodogo, dans le Centre-Est », a-t-il annoncé, insistant sur le potentiel transformateur de ces projets pour l’industrialisation du pays.

Le Directeur général de l’APEC, Karim Traoré, a rendu hommage au peuple burkinabè et au Chef de l’État pour leur soutien déterminant. Il a souligné que l’usine répond aux besoins du marché national tout en visant l’excellence, avec l’objectif de se positionner à l’international.
Par Ouattara