Un peu plus de 100 milliards FCFA : c’est le montant total du financement approuvé par l’IDA au profit du Togo, le 10 décembre 2024 à Washington. Deuxième opération d’appui aux politiques de développement pour un développement durable, inclusif et résilient dans le pays, ce financement vise la promotion d’une agriculture plus productive et durable ainsi que l’accélération de l’électrification rurale. Il s’agit également, à travers cet appui, d’encourager des actions d’atténuation des effets du changement climatique, de renforcer le capital humain et la résilience des populations vulnérables, et, enfin, de développer l’espace budgétaire nécessaire pour les investissements prioritaires.
L’apport financier de l’IDA s’inscrit en droite ligne de la feuille de route 2025 du gouvernement et du plan d’urgence pour la région des Savanes. Il est également conforme aux nouveaux objectifs du Cadre de partenariat pays visant à améliorer la productivité agricole, à assurer l’accès universel à l’électricité, à accroître la prestation de services pour les populations vulnérables, à mener des actions climatiques ambitieuses et à garantir la stabilité macroéconomique.
À long terme, cet appui vise d’abord une meilleure sécurisation foncière dans le pays, au profit des petits exploitants, afin de favoriser les investissements dans les pratiques agricoles plus productives et durables. Ensuite, il devra contribuer à l’accélération des réformes du secteur de l’énergie, y compris l’opérationnalisation d’une nouvelle structure tarifaire et le soutien à la production d’énergie renouvelable. À cela s’ajoutent la création d’un cadre réglementaire pour les marchés de crédits carbone ciblés aux projets climatiques, ainsi que l’élargissement de l’accès aux manuels scolaires et l’amélioration des performances des enseignants. Par ailleurs, l’aide financière de l’IDA contribuera à garantir une protection sociale plus efficace grâce à la mise en place d’un registre social national et à mieux soutenir les victimes de violences basées sur le genre.
Par Léon Yougbaré