Adoptée par les députés à 81 voix, la loi de finances pour l’exercice 2025 de l’État béninois est équilibrée en ressources et en charges, pour un montant de 3 551 005 milliards de francs CFA. Comparé à 2024, à noter une hausse de 11 % du budget. Cette évolution est principalement tirée par les performances du secteur agricole, l’expansion du tissu industriel, le dynamisme du secteur portuaire et l’essor du tourisme béninois.
Ce budget vise prioritairement à renforcer la résilience de l’économie, tout en consacrant la poursuite et la consolidation des leviers de sa transformation structurelle ainsi qu’une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique, pour plus d’équité et de justice sociale. Dans la forme, ce projet de loi respecte les normes prescrites par la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances (LOLF).
Pour 2025, il est à noter que les dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules 1 101,71 milliards de FCFA, correspondant à 41,5 % du budget national. Une stratégie qui permettra de réduire la pauvreté en ramenant son taux à 33,8 % d’ici fin 2025.
Par ailleurs, les perspectives économiques pour 2025 s’inscrivent dans les directives du Programme d’actions du Gouvernement (PAG 2021-2026), en phase avec le Plan national de développement (PND). En dépit du contexte d’incertitude croissante lié aux aléas climatiques et aux chocs exogènes, un taux de croissance de 6,8 % est prévu en 2025, contre 6,7 % anticipé pour 2024. Ce taux devrait se réaliser dans un environnement non inflationniste, selon le même rapport.
La politique budgétaire sous-jacente reste cohérente avec les orientations du gouvernement : augmenter la capacité de mobilisation des régies financières sans privilégier la perception de nouveaux impôts et taxes, et élargir l’espace budgétaire en faveur du social et des investissements innovants. Toutefois, la maîtrise de la progression des postes de dépenses ainsi que l’évaluation financière des activités doivent rester la clé de la budgétisation. À toutes ces projections s’ajoutera la diversification du réseau routier grâce à l’achèvement et la livraison de plusieurs infrastructures, tant en milieu urbain qu’en zone rurale.
Par Bernadette W.Gansonré