La Banque africaine de développement (BAD) a célébré, ce mardi 17 décembre 2024, ses soixante ans d’existence. À cette occasion, la représentation de l’institution au Burkina Faso a organisé une cérémonie au cours de laquelle elle a présenté les financements octroyés au pays pour le développement de projets dans les secteurs publics que privés.
Créée en 1964, la BAD marque son jubilé de diamant par une série de festivités dans les différents pays où elle intervient. Au Burkina Faso, où la Banque a commencé ses activités en 1970, la célébration a permis de mettre en lumière les réalisations accomplies à travers ses financements.
Depuis le début de ses opérations jusqu’au 31 octobre 2024, la BAD a financé près de 120 projets au Burkina Faso pour un montant global de près de 1 300 milliards de FCFA. Actuellement, 22 projets et programmes structurants sont en cours de réalisation, représentant un investissement total de 500 milliards de FCFA. Ces projets touchent principalement le secteur public, répartis comme suit : 33 % pour l’agriculture, 29 % pour l’énergie, 23 % pour le transport, 8 % pour l’eau et l’assainissement, et 7 % pour le secteur social.
Des impacts concrets sur le terrain
Les résultats attendus des opérations en cours sont significatifs : 42 000 personnes, dont la moitié sont des femmes, bénéficieront de connexions nouvelles ou améliorées au réseau électrique. Dans le secteur agricole, plus de 4 000 hectares de terres seront aménagés. Dans le domaine des transports, 1 023 kilomètres de routes seront construits ou réhabilités. En matière d’eau et d’assainissement, plus de 700 000 personnes bénéficieront d’un accès amélioré.

Lors de son intervention, le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, également gouverneur de la BAD pour le Burkina Faso, a salué l’appui constant de l’institution : « Depuis 1970, la Banque africaine de développement accompagne le gouvernement dans des domaines clés tels que les infrastructures, l’énergie, le développement du capital humain, la protection sociale, et bien d’autres. Cela contribue à accompagner les efforts du gouvernement pour le développement. » Il a également apprécié l’approche adoptée par la Banque, qui aligne ses interventions sur les priorités nationales définies par le gouvernement.
Une coopération à renforcer
Conscient des défis à relever, le Burkina Faso aspire à renforcer sa collaboration avec la BAD pour accroître les ressources allouées, notamment celles à caractère concessionnel. Ces fonds permettront à l’institution de contribuer davantage au développement économique et social du pays.

Daniel Ndoye, représentant pays de la BAD au Burkina Faso, a, pour sa part, souligné la relation solide entre l’institution et le pays : « Après près de 55 ans d’interventions, la Banque africaine de développement est devenue l’un des premiers partenaires financiers du Burkina Faso. Avec un portefeuille sain et bien exécuté malgré les défis, le pays se distingue comme l’un des meilleurs en termes de performance en Afrique de l’Ouest. »
Par Ouattara