Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 29 novembre 2024, un prêt de premier rang de 150 millions de dollars à la Société nationale industrielle et minière (SNIM) pour accroître sa capacité logistique et renforcer le secteur minier de la Mauritanie. Cette initiative souligne l’engagement du Groupe de la Banque africaine de développement à favoriser une croissance économique durable et à promouvoir un développement inclusif en Mauritanie.
Le prêt de 150 millions de dollars de la Banque africaine de développement en faveur de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) lui permettra d’acquérir jusqu’à 36 locomotives et 1 743 wagons pour transporter la production de fer jusqu’au port minéralier de Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie. Il permettra également à la SNIM de mettre en œuvre un programme d’expansion de la capacité logistique de 467 millions de dollars afin de doubler la capacité de transport de son chemin de fer du minerai de fer d’ici à 2030.
De plus, le programme d’investissement ouvre la voie à la production de produits à plus forte valeur ajoutée, notamment les boulettes de minerai de fer. Il prévoit également la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 12 MW, en raison de l’engagement de la société sur la voie de la décarbonisation de ses activités.
Dans le cadre de ce financement, le Centre mondial pour l’adaptation, par le biais du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, fournira une assistance technique à la SNIM sous la forme d’une évaluation détaillée des risques liés aux changements climatiques pour sa logistique et ses opérations. Cela permettra de déterminer les mesures d’adaptation à mettre en œuvre par l’entreprise pour assurer un avenir résilient aux changements climatiques.
En rappel, la SNIM est la plus grande société de Mauritanie et le deuxième producteur africain de minerai de fer. En 2023, elle a généré environ 9 % du PIB, 14 % des recettes publiques et 37 % de la valeur des exportations.
Par Bernadette W.Gansonré