L’indice des prix à la consommation au Mali a enregistré une baisse de 1,3 % en novembre 2024 par rapport au mois précédent, s’établissant à 123,9 points. Cette diminution est principalement due au recul de 2,4 % des prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées. Selon l’indicateur de convergence communautaire de l’UEMOA, cet indice national s’établit à 2,8 %, un niveau inférieur au seuil communautaire fixé pour la sous-région.
Cette tendance à la baisse s’explique par la diminution des prix de plusieurs produits : les tubercules et plantains (-9,7 %), les légumes frais en feuilles (-5,5 %) et les matières grasses (-4,9 %). Par ailleurs, les prix des céréales non transformées, des produits frais et de l’énergie ont respectivement reculé de 4,6 %, 3,7 % et 0,3 % au cours du mois. Globalement, cette baisse résulte de l’abondance de ces produits sur le marché, favorisée par l’arrivée des nouvelles récoltes.
En outre, une baisse des prix a également été enregistrée dans la catégorie « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », avec un recul global de 0,1 %. Cette diminution est liée à la baisse des prix du gaz (-0,2 %) et des combustibles liquides (-0,4 %), bien que légèrement atténuée par la hausse des prix des combustibles solides, tels que le charbon de bois et le bois de chauffe. De plus, la réduction de 0,3 % des prix des carburants et lubrifiants a entraîné une baisse des prix des transports de 0,4 %.
À l’inverse, une hausse des prix a été constatée dans le secteur de l’enseignement, où les coûts ont augmenté de 0,6 %. Cette progression résulte de la hausse des frais dans l’enseignement préélémentaire et primaire (+1 %), secondaire (+0,2 %) et post-secondaire non supérieur (+0,7 %).
En analysant la provenance des produits, une baisse des prix a été relevée tant pour les produits locaux (-1,9 %) que pour les produits importés (-0,6 %). Du point de vue sectoriel, les prix des produits du secteur primaire et secondaire ont respectivement diminué de 3,1 % et 0,4 %, tandis que ceux du secteur tertiaire sont restés stables. Enfin, en fonction de leur durabilité, les prix des biens durables et semi-durables ont légèrement augmenté de 0,1 % chacun, alors que ceux des biens non durables ont reculé de 2,2 %.
Par Léon Yougbaré