Le gouvernement nigérian a inscrit une allocation de 805 millions de FCFA (2,3 milliards de nairas) dans son budget 2025 pour couvrir les prestations et droits des anciens présidents, vice-présidents et chefs d’état-major général, conformément aux lois nationales. Cette enveloppe, qui fait partie des dépenses récurrentes du budget fédéral, concerne des figures politiques majeures telles qu’Olusegun Obasanjo, Ibrahim Babangida, Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari.
L’allocation vise à financer leurs pensions annuelles, prestations médicales, services de sécurité, ainsi que le personnel et la logistique nécessaire à leurs déplacements locaux et internationaux. Parmi les bénéficiaires figurent également des anciens dirigeants militaires comme le général Yakubu Gowon, en poste de 1966 à 1975, et Abdulsalami Abubakar, dernier chef d’État militaire avant la transition démocratique de 1999.
Sous l’égide de la Commission de mobilisation des recettes, d’allocation et de fiscalité (RMAFC), les anciens dirigeants nigérians bénéficient de pensions calculées sur la base des salaires actuels d’un président en exercice. Les prestations incluent également les soins médicaux pour eux et leurs familles, l’entretien de leurs résidences officielles, ainsi que des soutiens logistiques pour leurs activités.
Les vice-présidents ne sont pas oubliés : Atiku Abubakar, Namadi Sambo, Yemi Osinbajo ou encore Okoh Ebitu Ukiwe – vice-président sous Ibrahim Babangida de 1985 à 1986 – figurent parmi les bénéficiaires. Bien que certains d’entre eux aient exercé pour de courtes périodes, ils demeurent éligibles à ces avantages, qui incluent pensions, prestations médicales, aides personnelles et résidences officielles.
Cette dotation soulève des interrogations dans un contexte économique où le Nigeria fait face à des défis budgétaires, notamment en matière de financement des infrastructures et des services publics. Toutefois, le gouvernement justifie ces dépenses comme une obligation légale et un engagement envers ses anciens dirigeants, symbole de la continuité et de la stabilité institutionnelle du pays.
Par Amhed Coulibaly