Au 30 décembre 2024, la dette totale de l’administration centrale de la Côte d’Ivoire atteignait 29 127,2 milliards FCFA, soit 55,6 % du PIB, selon le bulletin statistique de la dette publique. Ce niveau reste en dessous du seuil communautaire de 70 % fixé par l’UEMOA, témoignant d’une gestion encore prudente malgré une hausse notable. Cette progression de la dette publique reflète le financement du vaste programme d’investissements publics inscrit aux Plans Nationaux de Développement (PND) pour les périodes 2016-2020 et 2021-2025.
La dette extérieure s’élève à 18 445,7 milliards FCFA et se répartit entre plusieurs catégories : 6 360,1 milliards FCFA en eurobonds, 6 155,1 milliards FCFA en créances multilatérales, 2 906,2 milliards FCFA en créances bilatérales et 3 024,2 milliards FCFA en prêts commerciaux. En termes de devises, 71 % de la dette extérieure est libellée en euros, 11 % en dollars américains, 11 % en FCFA, 3 % en yuans et 3 % en autres devises. Par ailleurs, 91,5 % de la dette extérieure est à taux fixe, tandis que 8,5 % est à taux variable. Concernant la détention, 35 % de la dette extérieure est portée par les Eurobonds, 33 % par les bailleurs multilatéraux, 16 % par les bailleurs bilatéraux et 16 % par d’autres.
La dette intérieure s’établit à 10 681,6 milliards FCFA, principalement constituée d’obligations, qui représentent 8 868,1 milliards FCFA, suivies des prêts bancaires à hauteur de 1 213,8 milliards FCFA et des titres matérialisés pour 37,2 milliards de FCFA. Au sein des obligations, celles émises par syndication dominent avec 51,6 %, suivies des émissions par adjudication à hauteur de 31,4 %. Les autres instruments, comme les Bons du Trésor et les certificats d’obligations, représentent respectivement 5,3 % et 3,2 % de la dette intérieure.
Le service de la dette extérieure en 2024 s’élève à 2 683,2 milliards FCFA, tandis que celui de la dette intérieure atteint 2 211,2 milliards FCFA. Le coût moyen pondéré de la dette publique est de 4,4 %, avec des écarts notables entre la dette extérieure, à 4,2 %, et la dette intérieure, à 5,3 %. Ces différences différencient les conditions de financement généralement moins favorables sur le marché domestique.
Par O.D