Au Mali, l’économie affiche une progression de 3,9 % au troisième trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette hausse, bien que notable, reste en retrait par rapport à l’augmentation de 8,5 % enregistrée à la même période en 2023. Malgré ce ralentissement, l’activité économique globale conserve une dynamique positive, portée par les performances du secteur primaire et du tertiaire, tandis que le secteur secondaire traverse une période difficile.
Le secteur primaire se distingue avec une croissance de 6,7 %, stimulée par une campagne agricole globalement favorable. L’agriculture vivrière a enregistré une hausse de 10,8 %, suivi de l’élevage et de la chasse (+5,3 %) ainsi que de la sylviculture (+5,0 %). Cependant, cette embellie est atténuée par une chute de 31,6 % dans la pêche, lourdement affectée par des inondations. De même, la culture et l’égrenage du coton reculent de 3,4 %, un effet attendu en raison de la saisonnalité de cette activité.
En revanche, le secteur secondaire affiche une baisse marquée de 7,2 %, un niveau historiquement bas pour cette période depuis 2005. Cette contre-performance se caractérise principalement par une chute spectaculaire de la branche électricité (-39,9 %) et au recul des activités aurifères (-12,6 %). Les branches de la construction (-1,9 %), des industries textiles (-0,8 %) et des autres activités extractives (-0,3 %) contribuent également à ce déclin. Les performances des autres branches manufacturières, bien qu’appréciables, n’ont pas suffi à inverser la tendance générale.
En revanche, le secteur tertiaire progresse de 5,2 %, confirmant son rôle de pilier de la croissance économique. Les branches de l’information et de la télécommunication (+13,3 %) se démarquent particulièrement, suivies des activités immobilières (+6,6 %), du transport (+5,5 %), de l’hébergement et de la restauration (+5,4 %) et du commerce (+4,6 %).
La valeur ajoutée des taxes nettes de subventions sur les produits poursuit sa progression avec une hausse de 5,5 %. Cette reprise reflète les bonnes performances combinées des secteurs primaire et tertiaire, qui continuent de stimuler l’économie malienne malgré les défis rencontrés dans le secondaire.
Par O.D