La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a rendu public son rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA le 30 décembre 2024. Ledit rapport révèle que l’indice des prix des principaux produits alimentaires importés a régressé de 9 % au troisième trimestre 2024. Au trimestre précédent, l’indice était en hausse de 1,5 %. Cette situation est attribuable à la baisse des prix du riz de 14,9 %, en raison d’une production qui a contraint les autorités indiennes à assouplir les restrictions à l’exportation du riz. Ajoutée à la baisse de la demande en Thaïlande, cette dynamique a entraîné une chute des cours du riz.
Ensuite, elle est liée à la diminution des prix du blé de 10 %. Les raisons : l’augmentation de la production pour la saison 2024-2025 au Canada, aux États-Unis et au Kazakhstan. Les cours de l’huile de soja ont également baissé de 3,4 % durant le troisième trimestre 2024. Cette tendance s’explique par une hausse de la production aux États-Unis, passant de 154 millions de boisseaux à 4,6 milliards de boisseaux, cumulée à l’élargissement des superficies cultivées, visant une des rendements. Par ailleurs, l’indice des prix des importations a été influencé par la baisse des cours du sucre, de l’ordre de 2 %. Cette évolution s’explique par les prévisions d’une augmentation de la production de 2,5 % cette année au Brésil, bien que la production de 2024 soit restée stable. De plus, la reprise des exportations de sucre de la Russie a considérablement impacté les prix de ce produit.
Au cours de la même période, le prix du lait a cependant flambé de 17,3 %. Les causes en sont la faiblesse de la production laitière dans les principaux bassins exportateurs mondiaux, notamment en Europe, combinée à une demande robuste en provenance de l’Asie.
Par Léon Yougbaré