Lors d’un déjeuner-travail de Nouvel An initié par le Comité de concertation État-secteur privé (CCESP), le jeudi 16 janvier à Abidjan, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté les acquis et les perspectives du dialogue entre l’État et le secteur privé. L’événement s’est tenu en présence du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, ainsi que des présidents des organisations professionnelles du secteur privé.
En ce qui concerne les acquis, le ministre Adama Coulibaly a indiqué qu’en 2024, des solutions ont été trouvées pour permettre aux acteurs du secteur minier de poursuivre leurs activités sur une base consensuelle, notamment en ce qui concerne l’application des conventions signées. avec l’État. Il a également mentionné que, pour réduire les délais de remboursement des crédits de TVA, la quote-part des recettes de TVA affectée à la régie dédiée à ces remboursements est passé de 12 % à 14 %. Cette évolution, entérinée par l’annexe fiscale 2025, devrait permettre un traitement plus rapide des crédits de TVA et l’apurement des arriérés existants.
Le ministre a également souligné l’implication du secteur privé dans les discussions sur la politique fiscale de l’État, notamment la Stratégie nationale de mobilisation des recettes à moyen terme (SRMT) pour la période 2024-2028. Cette stratégie, adoptée par le gouvernement après concertation avec le patronat, prend en compte plusieurs préoccupations, dont celles liées à la fiscalité du secteur du tabac et aux modalités de perception de la taxe d’occupation du domaine public dans les zones industrielles.
Au titre de la dette fournisseurs, Adama Coulibaly a précisé qu’au 31 décembre 2024, le montant total des règlements faits par l’État ivoirien s’élève à 558,91 milliards FCFA , dont 124,17 milliards FCFA au profit de 3 712 PME .
En 2024, outre les trois plateformes régionales opérationnelles à San Pédro, Bouaké et Korhogo, dans le cadre de la déconcentration du dialogue public-privé, cinq réunions statutaires ont été organisées pour renforcer les capacités des acteurs sur des thématiques d’intérêt, telles que les dispositifs d’appui aux PME, l’encadrement des acteurs agricoles, la formalisation des agences immobilières et la réforme de la fiscalité locale et de l’impôt sur les salaires.
Pour 2025, le ministre des Finances a réaffirmé l’engagement du gouvernement à répondre aux préoccupations du secteur privé. Il a souligné que le dynamisme actuel de la Côte d’Ivoire est porté par le secteur privé, dont le taux d’investissement a plus que doublé en 10 ans, passant de 8 % à 19 %. « Nos priorités porteront sur les discussions autour du nouveau Plan national de développement (PND) 2025-2030, les échanges sur l’annexe fiscale et la prise en charge des nouvelles préoccupations exprimées par le secteur privé », at-il conclu.
De son côté, le président de la Confédération générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Ahmed Cissé, a salué les résultats obtenus grâce au dialogue État-secteur privé, tout en appelant à préserver et renforcer les avancées réalisées. Il a assuré de l’engagement des organisations professionnelles du secteur privé à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PND 2025-2030, à l’image de leur soutien au PND en cours.
Par Bernadette W.Gansonré